22/03/2012

TOULOUSE : UN ILLUMINÉ D’ALLAH

Après la tuerie de Toulouse, on redoutait un Anders Breivik français. Finalement, le meurtrier est un illuminé d’Allah qui se cache derrière le paravent de la religion pour justifier l’injustifiable. Il se présente comme un combattant d’Al-Qaïda alors qu’il est en vérité plus proche de la secte des Assassins que des moudjahidines. Heureusement pour lui, ses crimes ne seront pas jugés à l’aune de la loi coranique mais selon la loi de la République. D’ailleurs, son procès ne sera pas celui de l’Islam mais de la haine et de la lâcheté, d’autant qu’il ne faut surtout pas oublier ses victimes : des enfants innocents dont la seule "faute" était d’être juifs et de jeunes soldats de confession musulmane qui servaient la France avec fierté.

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05/02/2012

SNPM : UN SÉISME SYNDICAL ?

« La loi de 2008 va rebattre les cartes entre les syndicats », écrivait sur son blog Michel Noblecourt, éditorialiste au Monde, le 14 novembre dernier. [1] La loi du 20 août 2008 sur la réforme de la représentativité syndicale bouleverse, en effet, profondément et durablement le paysage syndical puisqu’elle « définit sept critères – au lieu de cinq – qu’un syndicat doit satisfaire pour être représentatif : le "respect des valeurs républicaines"; l’indépendance; la transparence financière; l’ancienneté minimale de deux ans dans le champ professionnel; l’audience électorale; l’influence, "caractérisée par l’activité et l’expérience"; les effectifs d’adhérents et le versement de cotisations. Ces critères sont cumulatifs, mais celui de l’audience est jugé de facto prééminent. »

 

« Quand le navire doit sombrer, les rats sont les premiers à le quitter. »

Fiodor Dostoïevski, Les Démons

 

Bien que menacée dans son existence par la réforme de la représentativité, « La CFTC veut croire en son avenir […]. Et survivre seule. » [2] Las, face à la tempête, des branches se désolidarisent déjà de la centrale chrétienne. Ainsi, le 11 décembre 2011, le Syndicat national des policiers municipaux (SNPM) annonce sa désaffiliation de la CFTC et son affiliation à Force ouvrière (FO), décision entérinée le 28 du même mois lors d’une assemblée générale extraordinaire réunie à Aix-en-Provence, conformément aux vœux de son président Frédéric Foncel, qui explique cette nouvelle orientation en ces termes :

 

Nombre d’entre nous ont pu constater depuis un temps certain que la structure de la FNACT/CFTC devenait trop étroite et qu'elle ne répondait plus à nos attentes, vis-à-vis de toute la dynamique que vous insufflez quotidiennement sur le terrain et qui a produit les résultats dont nous nous félicitons.

A l’heure d’une remise en cause massive et inéluctable du paysage syndical du à la future représentativité, il nous fallait réagir et donner à notre syndicat la possibilité de continuer à répondre aux demandes toujours plus nombreuses ainsi que la véritable dimension que mérite le SNPM auprès des Policiers Municipaux et des instances dirigeantes.

Nous avons donc évalué les différentes possibilités qui s’offraient à nous, et la seule structure émergente et constituée pour durer dans le temps, en adéquation avec notre philosophie est le Syndicat FO. [3]

 

Si cette évolution respecte à la lettre les statuts du SNPM, on peut, néanmoins, lire ce commentaire vengeur sur le site du SNPM Picardie :

 

Bien entendu ! Je suis allé me plaindre à Aix. On était à peine 25. Donc 20 qui ont voté oui !!!!! Le reste c'était des pouvoirs en blanc, et un collègue du bureau m'a indiqué qu'ils ont reçu 150 démissions ! vive la CFTC !

Commentaire n°1 posté par kikoulol le 10/01/2012 à 15h52  [4]

 

Adieu SNPM-CFTC... Bonjour SNPM-FO !

 

La nouvelle entité syndicale, le SNPM-FO, a aussitôt suscité l’ire des syndicats dits « professionnels », même s’ils ne se faisaient en vérité aucune illusion à ce sujet. [5] Tandis que le Syndicat indépendant de la police municipale (SIPM) parle de « valet » et de « trahison » [6], le Syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM) évoque « la fusion de la honte ». Les propos de ce dernier sont particulièrement durs, pour ne pas dire insultants, voire diffamants :

 

Les cadres du SNPM prennent des décisions irresponsables pour la profession, ils vendent purement et simplement leur syndicat à F.O sous prétexte que cette centrale « anti-PM » devient le syndicat majoritaire dans la F.P.E. [7] alors qu'il y a beaucoup à dire concernant la concertation avec leurs adhérents. […] Les policiers municipaux n'ont pas besoin de saboteurs, ils sont suffisamment nombreux comme cela, il n'est donc pas nécessaire que d'autres viennent grossir une bande de renégats ! […] Les policiers municipaux ne doivent pas se laisser berner par certains représentants et conseillers du SNPM. Depuis que Dominique Martin a quitté la Présidence ce syndicat, c'est une véritable pagaille au SNPM ; L'ex-futur candidat à la charge de Président de la République aurait dû continuer son tour de France en camping-car et laisser la Présidence de ce syndicat à un vrai professionnel. […] Le S.D.P.M dénonce et continuera à dénoncer les manigances des fossoyeurs que cela plaise ou non ! […] Il est temps que les policiers municipaux réagissent et rejoignent les rangs de ceux qui défendent réellement leurs intérêts. Rester dans l'ombre ou cautionner les décisions des syndicats félons c'est aller vers une mort certaine, à nous policiers municipaux de décider de notre avenir. [8]

 

L’engeance du SDPM ne doit pas cacher la dure réalité syndicale : la réforme de la représentativité exclue définitivement des négociations professionnelles toutes les instances syndicales qui ne répondent pas aux critères imposés. En résumé, les exclus peuvent bien fulminer, s’égosiller, vitupérer, le couperet est tombé. [9] L’Union syndicale professionnelle des policiers municipaux (USPPM) semble d’ailleurs avoir acté cet irrémédiable bouleversement :

 

Pour Bernard Vellutini [président de l’USPPM], qui a pris acte du récent éclatement de l’intersyndicale, il ne peut pas exclure un éventuel rapprochement, sans parler pour l’heure d’alliance ou d’accord, avec les membres de la nouvelle coordination syndicale (FO – FAFPT – SNPM – UNSA), l’USPPM étant exclue des négociations. [10]

 

De son côté, dans un communiqué en date du 16 janvier 2012, la fédération Force ouvrière des personnels des services publics et des services de santé « remercie les adhérents du syndicat national de la police municipale, de leur décision prise lors de l’assemblée générale du 28 décembre 2011, de s’affilier à Force Ouvrière », alléguant au passage qu’« Ainsi, le SNPM-FO devient la première organisation syndicale de la police municipale » (assertion qui fera bondir une fois de plus la concurrence). [11]

 

Néanmoins, au-delà des congratulations d’usage, le rapprochement du SNPM avec Force ouvrière interpelle sur le fond et il n’est pas inutile de s’interroger à propos de la cohérence interne de FO suite à l'adhésion du SNPM en son sein.

 

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Cependant, comment faire face aux contradictions, pour ne pas dire aux inévitables tensions entre ce syndicat municipal désormais FO et celui de la police nationale, Unité Police SGP-FO ? Ses anciens alliés, désormais opposants, tels que le SIPM et le SDPM rappellent délibérément les positions de cette dernière organisation à l’encontre des polices municipales et les frictions ont été nombreuses entre le SNPM-CFTC et le SGP-FO. Ainsi, suite à un incident à Nîmes, la direction de la communication du SNPM lance un communiqué titré « HONTE À SGP-FO ». [15] De son côté, dans un communiqué établi à Saint-Cézaire-sur-Siagne en date du 10 juin 2011, le président du SNPM-CFTC, Frédéric Foncel, exprime son mécontentement à son homologue du SGP-FO : « la profession, que certains d'entre vous dénigrent mais incorporent dès que possible, est révoltée quant à l'attitude de votre section nîmoise. […] La Police Municipale est devenu irremplaçable que cela plaise ou NON à certains de vos délégués locaux. La mise en lumière du travail de chaque corps, de ses résultats, de ses bavures... ne doit pas entraîner les syndicalistes dans certaines dérives inacceptables. […] Veuillez recevoir, Monsieur le Président de SGP-FO, l'expression de l'écœurement le plus total de la majorité de la Profession et du premier syndicat chez les Policiers Municipaux ». Simultanément, celui-ci entretient des relations plus que cordiales avec le rival d’Unité Police SGP-FO, à savoir : le syndicat Alliance Police nationale comme le démontre le soutien répété et amical de Gérard Gaudiot à son « bien cher Président et Ami » du SNPM. [16]

 

Cela dit, la fédération Force Ouvrière des personnels des services publics et des services de santé, affirme qu’elle « apportera, comme elle le fait déjà pour ses unions nationales et ses syndicats nationaux, tout son soutien au SNPM, afin de continuer son expansion et ainsi faire aboutir les revendications légitimes des policiers municipaux. » Un soutien d’autant plus appréciable que les instances du SNPM justifient leur décision d’affiliation à FO en ces termes :

 

Cette décision n'est que la conséquence du manque de moyens que la FNACT/CFTC nous apporte : Pas une affiche FNACT, pas un autocollant, pas de service juridique, une protection juridique inexistante, personne pour nous aider dans nos démarches, très peu de lien avec les structures locales et pour finir des luttes intestines, des discordes, des règlements de compte dont de nombreux cadres FNACT/CFTC sont coutumiers ! [17]

 

Cet aveu sur la pauvreté des moyens du temps de la CFTC suscite l’ironie mordante du SIPM. [18] Néanmoins, dans son communiqué du 11 décembre dernier, Frédéric Foncel affirme en conclusion que « Le Syndicat National des Policiers Municipaux futur SNPM-FO restera donc une structure indépendante et libre, NOS REVENDICATIONS resteront totalement inchangées (moyens de protections et de ripostes (4eme cat) obligatoires, volet social, etc.) » non sans oublier de menacer ses contradicteurs de foudres judiciaires, tandis que Vianney Pabis, vice-président du SNPM, tance ces derniers en déclarant pouvoir « fièrement affirmer aujourd’hui, et cela depuis des années que les membres du SNPM se préoccupent de l’avenir des policiers municipaux et non pas de ce que pourra dire le SGP-FO, le SIPM, le SDPM ou toutes autres organisations qui ne défendent pas notre profession ». [19]

 

Pourtant, nul ne peut s’empêcher de s’interroger à ce propos : comment gérer les revendications du SNPM, particulièrement sur l'armement [20], et la position socialiste défendue notamment par Jean-Jacques Urvoas, député du Finistère et Secrétaire national du PS chargé de la sécurité ? [21] Or, la proximité politique entre Force ouvrière et le Parti socialiste n’est un mystère pour personne. [22] Dès lors, comment sera résolu ce dilemme ? Déjà la question éminemment sensible de l’armement n’apparaît plus dans l’action de la nouvelle structure syndicale alors que le SNPM-CFTC en avait clairement fait son fer de lance. 

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Capture d’écran.

Source : http://www.snpm.mobi/index.php

 

Quid également du régime dérogatoire à celui de la Fonction publique territoriale (FPT), revendication pourtant portée depuis des années par le SNPM-CFTC ? [23] 

snpm,syndicat national des policiers municipaux,fo,force ouvrière,police municipale,cftc,représentativité syndicale,sipm,sdpmEnfin, ultimes questions : pourquoi FO a-t-elle accepté en son sein le SNPM alors que les agents de police municipale n'ont pas à ce jour de représentation spécifique au sein de la FPT ? Le SNPM a-t-il intégré FO tout en demeurant « une structure indépendante et libre » comme l’affirme son président, ou sera-t-il phagocyté à terme par FO Territoriaux, qui représente l’ensemble des fonctionnaires et des agents de la FPT, policiers municipaux inclus ? [24] De son côté, la centrale chrétienne, prenant acte de « la dissolution du syndicat national de la police municipale (SNPM-CFTC), à la suite du départ de certains de ses dirigeants en décembre », a décidé de réunir les représentants CFTC le 10 février prochain, à Paris, pour réorganiser sa filière sécurité et refonder une nouvelle structure représentative. [25] 



[1] Michel Noblecourt, « La loi de 2008 va rebattre les cartes entre les syndicats » in Question(s) sociale(s), 14 novembre 2011.

http://social.blog.lemonde.fr/2011/11/14/la-loi-de-2008-va-rebattre-les-cartes-entre-les-syndicats/

 

[2] Derek Perrotte, « La CFTC veut croire en son avenir » in Les Echos, 18 novembre 2011.

http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/0201750244365-la-cftc-veut-croire-en-son-avenir-250941.php

 

[3] SNPM-FO, « Affiliation du SNPM à la Fédération FO » in Le Post, 11 décembre 2011.

http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2011/12/11/2657726_affiliation-du-snpm-a-la-federation-fo.html

 

[4] SNPM-FO, « Le SNPM vient d’adopter son rattachement à Force ouvrière », jeudi 29 décembre 2011.

http://snpmpicardie.over-blog.fr/article-le-snpm-vient-d-adopter-son-rattachement-a-force-ouvriere-fo-95405542.html

 

[5] SDPM, « Fusion du SNPM avec FO : le nom de domaine SNPM-FO a été déposé », lundi 28 novembre 2011.

http://www.sdpm.net/article-fusion-du-snpm-avec-fo-le-nom-de-domaine-snpm-fo-a-ete-depose-90243053.html

 

[6] SIPM-FPIP, « SNPM-FO Valet du système ou la trahison d’un syndicat », samedi 3 décembre 2011.

http://www.euro-sipm.eu/article-snpm-fo-valet-du-systeme-ou-la-trahison-d-un-syndicat-91075932.html

 

[7] Derek Perrotte, « FO devient le premier syndicat dans la fonction publique d’Etat » in Les Echos, 28 novembre 2011.

http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0201763247587-fo-devient-le-premier-syndicat-dans-la-fonction-publique-d-etat-254834.php

 

[9] À lire également :

Didier Porte, « Les syndicats catégoriels n’ont pas tous les droits » in Miroir Social, 10 février 2011.

http://www.miroirsocial.com/actualite/les-syndicats-categoriels-n-ont-pas-tous-les-droits

 

[10] « Lunel (34), pour Bernard Vellutini "il parait essentiel de réfléchir à l’opportunité de sortir du statut général de la fonction publique territoriale pour s’acheminer vers un statut dérogatoire" » in Ligne bleue, 15 septembre 2011.

http://www.lignebleue.org/2011/09/15/lunel-34-pour-bernard-vellutini-il-parait-essentiel-compte-tenu-de-levolution-du-metier-de-policier-municipal-et-de-ses-contraintes-specifiques-de-reflechir-a-lopportunite-de-sortir-du-stat/

 

[11] Fédération FO Public et Santé, « Police municipale : affiliation du syndicat national de la police municipale », lundi 16 janvier 2012.

http://www.force-ouvriere.fr/page_principal/fede/index.asp?id=5634&fed=F%E9d%E9ration%20FO%20Public%20et%20Sant%E9&jv=22

 

[12] SNPM-FO

http://www.snpm-fo.org/

 

[13] Laurent Opsomer, « Polices municipales : la salade niçoise » in Double Neuf, 22 juin 2011.

http://doubleneuf.nordblogs.com/archive/2011/06/18/polices-municipales-la-salade-nicoise.html

 

[15] SNPM-CFTC, « Honte à SGP-FO contre la remise de décoration aux policiers municipaux de Nîmes par Claude Guéant » in Le Post, 1er juin 2011.

http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2011/06/01/2512134_honte-a-sgp-fo-contre-la-remise-de-decoration-aux-policiers-municipaux-de-nimes-par-claude-gueant.html

 

[16] « Attaque du Procureur de la République de Nice conte la police municipale – Réaction de Gérard GAUDIOT du Syndicat ALLIANCE - POLICE NATIONALE » in SNPM, 27 octobre 2011.

http://syndicatnationaldespoliciersmunicipaux.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/10/27/attaque-du-procureur-de-la-republique-de-nice-contre-la-poli.html

 

« Message de soutien de Gérard Gaudiot du Syndicat Alliance Police nationale » in SNPM-CFTC, 18 juin 2011.

www.snpm-cftc.com/article-message-de-soutien-de-gerard-gaudiot-du-syndicat-alliance-police-nationale-77073955.html

 

[17] SNPM-FO, « Le SNPM apporte des éléments de réponse… », samedi 3 décembre 2011.

http://snpmpicardie.over-blog.fr/article-le-snpm-apporte-des-elements-de-reponse-91085633.html

 

[18] SIPM-FPIP, « Le SNPM ne sert à rien, c’est le syndicat national de la police municipale qui le dit », mercredi 7 décembre 2011.

http://www.euro-sipm.eu/article-le-snpm-ne-sert-a-rien-c-est-le-syndicat-national-de-la-police-municipale-qui-le-dit-91668490.html

 

[19] SNPM-FO, « Le Syndicat National des Policiers Municipaux (Majoritaire) dénonce les bassesses de certaines petites organisations syndicales », 22 décembre 2011.

http://syndicatnationaldespoliciersmunicipaux.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/12/22/le-syndicat-national-des-policiers-municipaux-majoritaire-de.html

 

[20] Laurent Opsomer, « Faut-il armer les polices municipales ? » in Double Neuf, 16 juin 2011.

http://doubleneuf.nordblogs.com/archive/2011/06/16/faut-il-armer-les-polices-municipales.html

 

[21] Georges Moréas, « Une loi pour armer les policiers municipaux » in Police et cetera, 27 octobre 2011.

http://moreas.blog.lemonde.fr/2011/10/27/une-loi-pour-armer-les-policiers-municipaux/

 

« Police municipale. Les propositions de Jean-Jacques Urvoas passent mal » in Le Télégramme, 6 septembre 2011.

http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/police-municipale-les-propositions-de-jean-jacques-urvoas-passent-mal-06-09-2011-1419876.php

« Le Syndicat national des policiers municipaux (SNPM-CFTC) s'est insurgé, lundi, contre des propositions du député du Finistère, Jean-Jacques Urvoas. Dans son livre, le "M. sécurité" du Parti socialiste prône le retrait de leur uniforme et leur désarmement. Le syndicat parle de "mépris" pour les missions de la police municipale. »

 

SNPM-CFTC, « Jean-Jacques Urvoas : le Monsieur "INSÉCURITÉ" du Parti Socialiste » in Le Post, 7 septembre 2011.

http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2011/09/07/2584991_jean-jacques-urvoas-le-monsieur-insecurite-du-parti-socialiste.html

 

[22] Force Ouvrière - Histoire

http://www.fotravailtemporaire.com/node/4

 

[23] Alain Melcus, « SNPM-CFTC : 15 ans et tout l’avenir devant lui » in FNACT-CFTC, vendredi 29 février 2008.

http://www.fnact.com/index.php/vie-syndicale/40-evenements-cftc/304-snpm-cftc-15-ans-et-tout-lavenir-devant-lui.html

 

Virginie Malochet, « Polices municipales, janvier-septembre 2011. Rétrospective d’une période riche en actualités » in Délinquance, justice et autres questions de société, 28 septembre 2011.

http://www.laurent-mucchielli.org/public/Polices_municipales_janvier-septembre_2011.pdf

 

[24] FO Territoriaux

http://www.foterritoriaux.org/

 

[25] FNACT-CFTC, « Fin du SNPM-CFTC, début d’une nouvelle aventure pour les policiers municipaux », mercredi 18 janvier 2012.

http://fnact.com/index.php/vie-syndicale/40-evenements-cftc/362-fin-du-snpm-cftc-debut-dune-nouvelle-aventure-pour-les-policiers-municipaux.html

 

FNACT-CFTC, « Dissolution du SNPM-CFTC : la CFTC réorganise sa filière sécurité », lundi 30 janvier 2012.

http://fnact.com/index.php/actualite-territoriaux/en-bref/384-dissolution-du-snpm-cftc-la-cftc-reorganise-sa-filiere-securite-.html

 

18/01/2012

TRIPLE A : C’EST PAS MOI, C’EST L’AUTRE !

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Une hirondelle ne fait pas le printemps. Si Standard & Poor’s (S&P) a dégradé la France vendredi soir, une dépêche AFP annonce lundi matin que Moddy’s maintient, pour l’instant, la note triple A de notre pays.[1] Les bonnes nouvelles en provenance des triple a,aaa,france,s&p,standard & poor’s,moody’s,ump,ps,nicolas sarkozy,élections présidentielles,2012,françois hollande,dégradation,downgrade,note,propagandeagences de notation se faisant rare ces temps-ci, la droite bondit aussitôt sur l'occasion et une pluie de communiqués vengeurs s'abat alors sur le PS.[2] Le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, s'étonne ainsi du « silence assourdissant » des socialistes après le maintien par Moody's du triple A de la France alors qu'ils s'étaient « précipités », « François Hollande en tête », pour réagir à la dégradation décidée par S&P.[3] Pour le ministre de l’Economie, François Baroin, « l’opposition s’est vautrée » sur l’annonce de la perte du triple A, dénonçant lui-aussi « le silence assourdissant des représentants de l'opposition ».[4]À ses côtés, la ministre du Budget, Valérie Pécresse, assène que « Depuis cinq ans, nous n'avons eu de cesse de renforcer notre potentiel de croissance », ce qui ne se lit guère dans les statistiques de Bercy.[5] Pour sa part, le Premier ministre, François Fillon, dénonce le « tsunami médiatique » à gauche, « indécent » et « déplacé ».[6] Enfin, en voyage officiel en Espagne, le président de la République – en campagne mais pas encore candidat – dédramatise la perte du triple A [7] et brocarde son rival socialiste François Hollande :

 

Devant les responsables de la majorité réunis comme chaque semaine à l'Élysée, Nicolas Sarkozy s'est plaint du silence de l'opposition après la décision de l'agence Moody's, lundi, de conserver à la France son triple A. «Hollande s'est exprimé avec les yeux brillants de gourmandise (après la dégradation de la note par Standard & Poor's, vendredi, NDLR) mais quand Moody's, l'agence la plus importante du monde, a annoncé le contraire, le PS n'a rien dit, rien fait», a lancé le président.

«Quand la décision de Moody's est tombée, il a fallu une heure pour lire la première dépêche AFP, s'est-il indigné. Alors que deux agences sur trois conservent à la France son triple A, personne ne m'impute ce succès ! En revanche, quand une agence sur trois dégrade la France, c'est forcément mon échec !», a-t-il ironisé. Il a brocardé le candidat socialiste: «Vous croyez que les Français vont faire confiance à un homme qui semble se réjouir de la situation actuelle?, a-t-il taclé. Pendant la crise, les gens se tournent vers celui qui tient la barre.» [8]

 

 

triple a,aaa,france,s&p,standard & poor’s,moody’s,ump,ps,nicolas sarkozy,élections présidentielles,2012,françois hollande,dégradation,downgrade,note,propagandeD’ailleurs, le ministre de la Défense, Gérard Longuet, n’hésite pas à comparer François Hollande et le capitaine du Costa Concordia qui s’est échoué sur les côtes italiennes, estimant qu'il y avait « des capitaines qui frôlent trop les côtes et qui conduisent leurs bateaux sur les récifs », avant de s'efforcer d'atténuer ses propos.[9] Peut-être s’est-il soudainement rappelé qui est à la barre du paquebot France depuis 2007 ? Néanmoins, force est de constater que tous les caciques de l’UMP ont appris par cœur leurs éléments de langage et, comme d’habitude, Le Figaro n’est pas en reste ! Dans son éditorial, Pierre Rousselin insiste la nécessité de « Dédramatiser le verdict, d'ailleurs contradictoire, des agences de notation et donner en exemple à l'opposition en France le courage politique de son hôte Mariano Rajoy, tel était le message que Nicolas Sarkozy a voulu donner lors de sa visite à Madrid. » [10] triple a,aaa,france,s&p,standard & poor’s,moody’s,ump,ps,nicolas sarkozy,élections présidentielles,2012,françois hollande,dégradation,downgrade,note,propagandeNier l’évidence, atténuer la réalité, biaiser, chicaner, accuser l’adversaire de toux les maux, lui imputer les erreurs passées et rejeter toutes responsabilités, tel semble être le credo politique du moment.[11] Las, contrairement à la propagande officielle l’information gouvernementale, Moody’s n’a pas confirmé le triple A de la France.[12] Les Echos apporte, en effet, le jour-même les précisions suivantes :

 

L'agence de notation [Moody’s] a publié ce matin une « Opinion de crédit » que certains ont pu confondre avec la confirmation du triple A accordé par elle à la France. En fait, elle est bien en train d'évaluer la perspective stable de la note française. Ses conclusions seront connues dans le courant du premier semestre. […]

Que va-t-il donc se passer ? Deux hypothèses sont les plus probables : Moody's décide de ne pas modifier son jugement sur la dette hexagonale ou bien elle place sa note sous surveillance négative. Au vu de des comportements passés de l'agence, il est peu vraisemblable que la France soit dégradée en sautant la case de la mise sous surveillance négative. Mais cette éventualité ne peut pas être complètement écartée. Beaucoup dépendra de l'évolution de la crise de la zone euro. Il faut garder en mémoire qu'à la différence de Standard & Poor's, Moody's évoque explicitement le risque croissant d'un éclatement de la zone euro et de défauts multiples de pays qui en sont membres. En supposant que le comité composé d'une quinzaine d'intervenants chargé de statuer sur la note opte pour la mise sous surveillance négative, Moody's pourrait se donner jusqu'à six mois pour clôturer la période d'observation et trancher par rapport à la note elle-même.

Autant dire que la deuxième agence de notation mondiale se donne tout le temps nécessaire pour mûrir ses décisions en la matière. [13] 

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 Source : La Tribune, 19 octobre 2011.

 

Un constat que partage le magazine économique L’Expansion :

 

Alors que Standard & Poor’s a privé vendredi soir la France de son sacro-saint triple A, sa concurrente Moody’s n’a pas encore modifié son jugement. Un maintien de note qui ne vaut pas satisfecit. Moody's annonce en effet qu'elle se donne trois mois de plus pour examiner la perspective de la note, qui est actuellement à "stable". La troisième grande agence de notations, Fitch Rating, a indiqué de son côté qu’elle n’envisageait pas d’abaisser la note triple A de la France cette année, mais qu'elle la place sous perspective "négative".

Résumons: la dette souveraine française est notée AAA chez Fitch et Moody's, AA+ chez S&P, sous perspective stable chez Moody's et sous perspective négative chez S&P et Fitch, ce qui veut dire qu'elle pourrait être abaissée à "moyen terme" (dans les dix-huit mois). […]

Reste que pour les marchés, la France n'est plus triple A. L'écart de taux d'intérêt entre l'OAT française et le Bund allemand - les titres à dix ans - est aujourd'hui de 130 points de base, contre 30 points en moyenne de long terme ces dix dernières années. Concrètement: quand l'Allemagne emprunte aujourd'hui à 1,75%, la France, elle, doit payer 3,10%. Un niveau de taux d'intérêt comparable à celui de l'Autriche, autre pays AA+ de la zone euro, et légèrement inférieur à celui de la Belgique (taux à dix ans de 4%), pays noté AA.[14]

 

En résumé, si Moody’s n’a pas confirmé la note d’excellence de la France, du moins a-t-elle accordé « un peu de répit au AAA français ».[15] D'ici à fin mars, l’agence américaine indiquera si elle passe le AAA de la France sous perspective négative, une hypothèse vraisemblable en cas d’aggravation de la crise européenne et au vu des menaces de downgrade de la France déjà proférées par celle-ci au mois d’octobre dernier.[16]

 

La majorité soutient avec virulence le contraire [17] mais la perte du triple A est désormais actée dans les faits et dans les esprits. Il nous faudra vivre sans. Néanmoins, même si Nicolas Sarkozy joue sa peau sur le AAA [18], cet enjeu mérite mieux qu’une polémique stérile. Philippe Mabille adresse d’ailleurs, avec raison, cet avertissement aux deux principaux prétendants au trône :

 

Pour Hollande comme pour Sarkozy, cette situation - la perte du AAA et la force du Front national - crée une responsabilité inédite. Au lieu de s'invectiver, ils devraient prendre garde à cette France qui gronde, ne croit plus à l'Europe ni à la politique. Entre la crise économique, le chômage, les menaces sur la zone euro et la dette, ils ont largement de quoi relever leur niveau de jeu. Hollande parle d'un nécessaire "redressement national". Sarkozy met en avant le "courage" et se pose en "homme providentiel". On peut d'ores et déjà parier que l'un, ou l'autre, sera le prochain locataire de l'Elysée. "Le choix : Hollande ou Sarkozy", titre The Economist dans son édition "The World in 2012" Oui, mais pour quoi faire ? Ce que l'on pourrait espérer de mieux des deux candidats, c'est qu'ils fassent une seule promesse : s'engager à retrouver le AAA en dix ans, la durée qui a été nécessaire pour le Canada, dégradé en 1991. [19]

 



[1] « Moody’s confirme le triple A de la France » in Le Point, 16 janvier 2012.

http://www.lepoint.fr/economie/l-agence-de-notation-moody-s-confirme-le-triple-a-de-la-france-16-01-2012-1419664_28.php

 

[2] Judith Waintraub, « Triple A : l’UMP dénonce l’attitude des socialistes » in Le Figaro, 17 janvier 2012.

http://www.lefigaro.fr/politique/2012/01/17/01002-20120117ARTFIG00319-triple-a-l-ump-denonce-l-attitude-des-socialistes.php

 

[3] « Copé : "silence assourdissant" du PS après la confirmation du AAA par Moddy’s » in Les Echos, 16 janvier 2012.

http://www.lesechos.fr/economie-politique/infos-generales/politique/afp_00416670-cope-silence-assourdissant-du-ps-apres-la-confirmation-du-aaa-par-moody-s-275674.php

 

[4] « Baroin : "L’opposition s’est vautrée" sur l’annonce de la perte du triple A » in Libération avec AFP, 17 janvier 2012.

http://www.liberation.fr/politiques/01012383897-baroin-l-opposition-s-est-vautree-sur-l-annonce-de-la-perte-du-triple-a

 

[5] Claire Guélaud, « François Baroin relativise la décision de Standard & Poor’s » in Contes publics, 17 janvier 2012.

http://bercy.blog.lemonde.fr/2012/01/17/francois-baroin-relativise-la-decision-de-standard-poors/

 

[6] « Triple A : Fillon dénonce le "tsunami médiatique" à gauche » in Libération avec AFP, 17 janvier 2012.

http://www.liberation.fr/politiques/01012383970-triple-a-fillon-denonce-le-tsunami-mediatique-a-gauche

 

[7] Charles Jaigu, « Nicolas Sarkozy dédramatise la perte du triple A » in Le Figaro, 17 janvier 2012.

http://www.lefigaro.fr/politique/2012/01/16/01002-20120116ARTFIG00631-nicolas-sarkozy-dedramatise-la-perte-du-triple-a.php

 

[8] Solenn de Royer, « Triple A : Sarkozy brocarde Hollande » in Le Figaro, 17 janvier 2012.

http://www.lefigaro.fr/politique/2012/01/17/01002-20120117ARTFIG00466-triple-a-sarkozy-brocarde-hollande.php

 

[9] Joël Saget, « Gérard Longuet compare François Hollande et le capitaine du Costa Concordia » in Le Point avec AFP, 16 janvier 2012.

http://www.lepoint.fr/societe/longuet-compare-hollande-et-le-capitaine-du-costa-concordia-16-01-2012-1419611_23.php

 

[11] Ivan Best, « Perte du AAA : qui sont les coupables ? » in La Tribune, 15 janvier 2012.

http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20120115trib000678085/perte-du-aaa-qui-sont-les-coupables-.html

 

[12] Dominique Albertini, « Moody’ n’a pas confirmé le triple A de la France » in Libération, 16 janvier 2012.

http://www.liberation.fr/economie/01012383657-moody-s-confirme-le-triple-a-de-la-france

 

[13] Massimo Prandi, « Moody’ : rien de nouveau pour la note française » in Les Echos, 16 janvier 2012.

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201844086725-moody-s-rien-de-nouveau-pour-la-note-francaise-275609.php

 

[14] Emilie Lévêque, « La France a-t-elle vraiment perdu son triple A ? » in L’Expansion, 16 janvier 2012.

http://lexpansion.lexpress.fr/economie/la-france-a-t-elle-vraiment-perdu-son-triple-a_278756.html

 

[15] Marie Visot, « Moody’s, elle, donne un peu de répit au AAA français » in Le Figaro, 16 janvier 2012.

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/01/16/04016-20120116ARTFIG00502-moody-s-elle-donne-un-peu-de-repit-au-aaa-francais.php

 

[16] Hayat Gazzane, « Moody’s jette une ombre sur la note AAA de la France » in Le Figaro, 18 octobre 2011.

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/10/18/04016-20111018ARTFIG00348-moody-s-jette-une-ombre-sur-la-note-aaa-de-la-france.php

 

« Moody’s menace le triple A de la France » in L’Expansion avec AFP, 18 octobre 2011.

http://lexpansion.lexpress.fr/economie/moody-s-menace-le-triple-a-de-la-france_266197.html

 

Emilie Lévêque, « Pourquoi la France ne doit pas perdre son triple A » in L’Expansion, 18 octobre 2011.

http://lexpansion.lexpress.fr/economie/pourquoi-la-france-ne-doit-pas-perdre-son-triple-a_266318.html

 

[17] Samuel Laurent et Eric Nunès, « Agences de notation : la lecture flatteuse de l’UMP » in Le Monde, 17 janvier 2012.

http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/01/17/agences-de-notation-la-lecture-flatteuse-de-l-ump_1630868_1471069.html

 

[18] « Pour Minc, Sarkozy joue sa peau sur le AAA » in L’Expansion avec AFP, 28 octobre 2011.

http://lexpansion.lexpress.fr/economie/pour-minc-sarkozy-joue-sa-peau-sur-le-aaa_267880.html

 

[19] Philippe Mabille, « La France qui tombe… » in La Tribune, 6 janvier 2012.

http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20120106trib000676120/la-france-qui-tombe.html