29/04/2015

VOTE OBLIGATOIRE : POUR OU CONTRE ?

vote obligatoire,vote blanc,ps,ump,udi,droite,gauche« Vote obligatoire : et si on essayait ? », suggère le quotidien Libération dans son édition du 28 avril 2015. Cette idée revient régulièrement dans la discussion politique ; une proposition de loi, passée inaperçue en pleine polémique sur le mariage pour tous, fut déposée en ce sens par dix députés UMP (dont le Nordiste Thierry Lazaro et Daniel Fasquelle, élu du Pas-de-Calais) le 6 février 2013.¹ Dans ce débat, des électeurs seraient favorables à l'instauration du vote obligatoire si le vote blanc était reconnu aux élections. Or, ce dernier a été concédé l’an dernier : c'est la loi n°2014-172 du 21 février 2014 à l’initiative de François Sauvadet, député UDI de Côte-d’Or.² Cependant, comme le spécifie son article premier, « Les bulletins blancs sont décomptés séparément [mais] n'entrent pas en compte pour la détermination des suffrages exprimés ». Cela signifie en clair que le vote blanc ne produit aucun effet. Cette loi est donc une loi pour rien ! Enfin, cela ne résout pas le problème initial, à savoir la défiance vis-à-vis de la classe politique.

 

¹ « Des députés UMP déposent une proposition pour rendre le vote obligatoire » in RTL, 13 février 2013.

http://www.rtl.fr/actu/des-deputes-ump-deposent-une-propo...

 

Proposition de loi n°692 visant à rendre obligatoire l’exercice du droit de vote, 6 février 2013.

http://www.assemblee-nationale.fr/14/propositions/pion069...

Proposition de loi 692 du 6 février 2013.pdf 

 

² Loi n°2014-172 du 21 février 2014 visant à reconnaître le vote blanc aux élections.

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JOR...

Loi 2014-172 du 21 février 2014.pdf 

 

Proposition de loi n°107 visant à reconnaître le vote blanc aux élections, 24 juillet 2012.

http://www.assemblee-nationale.fr/14/propositions/pion010...

Proposition de loi 107 du 24 juillet 2012.pdf

27/04/2015

CDI : PRIORITÉ DES PME ?

manuel valls,ps,parti socialiste,entreprise,pme,cdi,emploi,code du travailLes patrons de PME « n'embauchent pas, car ils craignent d'avoir des difficultés à se séparer de leurs collaborateurs s'ils n'en sont pas satisfaits », assure Manuel Valls dans les colonnes de l'hebdomadaire économique Challenges.¹ Bref, il souhaite favoriser l’emploi… en facilitant le licenciement (sic). Le Premier ministre oublie délibérément dans sa doxa libérale qu'aujourd'hui, près d’une PME sur deux rencontre des difficultés de recrutement. Outre la pénurie de candidats pour 44 % d’entre elles, les PME peinent à attirer les talents, les meilleurs candidats ; c’est le principal enseignement de Perspectives 2015, le nouveau baromètre Emploi-Formation de l’AGEFOS PME, réalisé avec Ipsos.² L’annonce de Manuel Valls risque fort d'aggraver cette tendance, freinant ainsi le développement de ces sociétés. Il est vrai que seules 15 % de ces dernières envisagent de recruter en 2015, un faible taux qui s’explique par des perspectives économiques négatives pour un quart des dirigeants de PME-TPE (18 % anticipent une hausse de leur activité en 2015, le reste navigue à vue). L'hôte de Matignon semble négliger une évidence : une entreprise n'embauche que si ses affaires sont florissantes ! Enfin, les intentions du Premier ministre s'apparentent à une double peine pour les salariés concernés, à la fois précarisés et licenciés en cas de mauvaise gestion et/ou d'erreur managériale patronales.³

 

¹ Thierry Fabre, « Code du Travail, emploi : les vrais projets de Valls » in Challenges, 1er avril 2015.

http://www.challenges.fr/economie/20150401.CHA4503/code-d...

 

² Perspectives 2015, baromètre Emploi-Formation des TPE-PME réalisé par l’AGEFOS PME en collaboration avec Ipsos, 26 novembre 2014.

Perspectives 2015 AGEFOS PME avec IPSOS.pdf 

 

³ « Les 10 erreurs managériales les plus fréquentes » in Petite-Entreprise.net

http://www.petite-entreprise.net/P-1928-81-G1-les-10-erre...

2017 : VALLS EN TÊTE ?

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Selon un sondage de l’Ifop pour le JDD, les sympathisants de gauche préféreraient  Manuel Valls à François Hollande pour porter leurs couleurs en 2017 ; avec 29 %, il devancerait également Martine Aubry, Ségolène Royal, Cécile Duflot, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon.¹ Celui qui avait recueilli moins de 6 % aux primaires socialistes en 2011 serait désormais le champion de la gauche lors de la prochaine échéance présidentielle.² Si un sondage ne fait pas une élection, cette hypothèse ne serait ni la première, ni la dernière des contradictions en politique. Cependant, pour la valider (ou l’infirmer), encore faudrait-il qu’une primaire de coalition soit organisée à gauche…³

 

¹ Dominique de Montvalon, « Pour 2017, les "sympathisants de gauche" préfèrent Valls ! » in Le Journal du Dimanche, 25 avril 2015.

http://www.lejdd.fr/Politique/Presidentielle-2017-les-sym...

Ce sondage a été mené via un questionnaire internet auto-administré en ligne du 13 au 16 avril 2015 auprès d’un échantillon de 819 sympathisants de gauche, extrait d’un échantillon de 2.005 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

 

² Nicolas Moscovici, « François Hollande et Manuel Valls : primaire cordiale en 2011 » in Metronews, 31 mars 2014.

http://www.metronews.fr/info/francois-hollande-et-manuel-...

 

³ Nicolas Chapuis, « La perspective d’une primaire socialiste pour 2017 s’éloigne » in Le Monde, 25 avril 2015.

http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/04/25/la-per...