11/04/2013

LES FRANÇAISES ET LE "MOMMY PORN"

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Infographie : les Françaises et le « Mommy Porn »

http://bestofrencontre.fr/sexualite-les-francaises-et-le-mommy-porn/

 

En janvier dernier, le magazine Femme actuelle publiait les résultats d’une grande enquête menée auprès de ses lectrices par un institut de sondage (Ifop). Cette étude, réalisée par internet du 30 novembre au 3 décembre 2012 auprès d’un échantillon de 1 008 femmes, visait à mieux cerner leurs fantasmes et leurs pratiques sexuelles.¹ Quelles sont ses conclusions ?

 

La fessée : une pratique « tendance » !

Une femme sur quatre déclare avoir déjà reçu une fessée de son partenaire (24 %) contre 8 % en 1985. L’enquête de l’Ifop précise qu’« au-delà de la réalité des pratiques, ces jeux sexuels sortant de l’ordinaire semblent avoir un réel potentiel fantasmatique sur la gent féminine. En effet, près d’une femme sur deux aimerait faire l’amour en étant dominée (44 %) ou en ayant les yeux bandés (40 %) et plus d’une sur quatre souhaiterait recevoir une fessée (28 %) ou faire l’amour en étant ligotée (28 %). A noter que le goût des femmes est aussi fort pour les jeux où elles sont dominées que pour ceux où elles sont dominantes ». En revanche, les pratiques hard telles que le bondage et le SM demeurent marginales (5 % aujourd’hui, 3 % en 1985). Ouf !

 

Sextoys : la banalisation.

L’usage des sextoys s’est largement banalisé dans la population française (tout comme la lecture de livres érotiques). Aujourd’hui, plus d’une femme sur trois (38 %) admettent en avoir déjà utilisé, contre à peine 14 % en 2009, 7 % en 2007 et environ 5 % en 1992. Néanmoins, l’Ifop note qu’« au quotidien, leur usage reste encore occasionnel : seules 7 % des femmes déclarent en utiliser régulièrement. » En outre, ces accessoires sont le plus souvent utilisés lors de rapports sexuels avec le partenaire, ce qui démontre selon l’institut que « l’usage de sextoys ne s’inscrit pas forcément dans une logique de substitut à une vie sexuelle défaillante ». En clair, le sextoy n’est pas un ersatz, encore moins un concurrent de l’homme mais un complément, mieux « un moyen de pimenter la vie sexuelle du couple ». Cependant, comme le souligne Adeline Harmant, « les Françaises sont encore bien loin des Américain(e)s ou des Anglais(e)s qui dépensent cinq fois plus dans les sexshop ou boutiques coquines en ligne pour assouvir leurs envies ».

 

Fantasmes et tabous.

D’après ce sondage, pour rompre avec la relative banalité de la vie sexuelle quotidienne (sic), les femmes semblent assez ouvertes à l’idée de s’ébattre dans des lieux insolites comme un lieu public (ascenseur, toilettes, parc…). Excitation de l’interdit² et non désir d’exhibition puisque filmer ses ébats avec une caméra ou un téléphone portable et faire l’amour via une webcam sont massivement rejetés par la gent féminine (80 %) tout comme « l’idée de faire l’amour dans un lieu dédié impliquant des pratiques sexuelles "rares" (ex : boite fétichiste) ou des comportements extraconjugaux (ex : club échangiste, soirée libertine) : à peine une femme sur dix (11 %) serait tentée par un rapport dans un tel lieu (seules 4 % en ont déjà eu un) ». L’Ifop remarque également que « La plupart des femmes en couple (79 %) n’envisage pas d’autre homme que son partenaire actuel pour réaliser ses fantasmes les plus torrides : seules une minorité de bis ou d’hétérosexuelles s’imagine les réaliser avec un inconnu (13 %) ou un membre de leur entourage (8 %). »

L’institut de sondage s’attarde, néanmoins, sur le profil des femmes imaginant réaliser leurs fantasmes hors du cadre conjugal (21 % en moyenne) : ces infidèles sont d’abord « plus âgées, plus diplômées et plus aisées que la moyenne », ensuite elles ont eu « beaucoup d’amants au cours de leur vie (33 % chez celles en ayant eu au moins 10) », soit elles souffrent d’une « activité sexuelle insatisfaisante (49 % chez celles insatisfaites sur ce plan) ou peu fréquente (46 % chez celles ayant moins de deux rapports sexuels par mois). » L’Ifop conclue à ce propos :

 

La proportion de femmes pouvant être excitées en s’imaginant [nous soulignons] avec un autre partenaire durant un acte sexuel n’en reste pas moins élevée : une sur trois verrait son désir attisé en s’imaginant faire l’amour avec un autre homme (35 %) et une sur cinq (21 %) en s’imaginant avec plusieurs hommes. La bisexualité constitue aussi un fantasme féminin non négligeable : près d’une femme sur six (15 %) peut être excitée à l’idée de coucher avec une autre femme.³ En revanche, imaginer son homme faire l’amour avec une autre femme ou avec un autre homme ne suscite le désir que d’une proportion marginale de la gent féminine (8 % dans le premier cas, 5 % dans le second).

 

Enfin, la disposition des femmes à se soumettre aux désirs de leur compagnon reste limitée : « moins d’une hétéro ou bisexuelle sur six (15 %) se déclare prête à se soumettre à tous les désirs sexuels de son partenaire pour le garder », constate l’Ifop. Celui-ci nuance, toutefois, cette assertion puisque « près d’une femme sur six considère qu’aucune pratique sexuelle n’est vraiment taboue à ses yeux (16 %) et une sur quatre (24 %) se dit ouverte à la plupart des pratiques sexuelles réalisables au sein d’un couple à condition que cela reste exceptionnel. » Il ajoute que « les femmes ayant le moins de limites en matière de sexualité (16 % en moyenne) sont surreprésentées dans les rangs des jeunes de moins de 25 ans (25 %), chez les cadres et professions intellectuelles supérieures (25 %) et surtout au sein des femmes affirmant une part d’homo ou de bisexualité (46 %). »

 

En conclusion, l’Ifop détaille les pires défauts d’un homme durant l’acte sexuel. Les femmes placent au sommet de ce podium les commentaires salaces et les mots crus (35 %), puis en seconde place la passivité, l’absence d’initiative (32 %) et, en dernière position, l’absence de préliminaires (26 %). Messieurs, vous êtes désormais avertis !

 

¹ Sondage Ifop du 3 janvier 2013. Les Françaises et le « Mommy Porn ». Enquête sur les fantasmes sexuels des Françaises et leur consommation de livres érotiques

http://www.ifop.com/?option=com_publication&type=poll&id=2094

 

² Renée Greusard, « Si je baise dans la rue, je risque quoi légalement ? » in Rue69, 26 avril 2010.

http://www.rue89.com/rue69/2010/04/26/si-je-baise-dans-la-rue-je-risque-quoi-legalement-148530

 

³ Calogero évoque le saphisme et de l’infidélité dans sa chanson « La Bourgeoisie des sensations », terminant sur ces paroles « Qu'elle te fasse de l'effet, ça, je n'te changerais pas/Entre elle et moi…faudra faire un choix. »

16/03/2013

APOCALYPSE OU AUTO-FLAGELLATION NÉVROTIQUE ?

guillaume larrivé,ump,guerre civile,valeurs actuelles,union pour un mouvement populaire,immigration,sécurité,nicolas sarkozy,droite forteguillaume larrivé,ump,guerre civile,valeurs actuelles,union pour un mouvement populaire,immigration,sécurité,nicolas sarkozy,droite forteGuillaume Larrivé, jeune député UMP de l’Yonne, s’épanche régulièrement dans les colonnes du magazine Valeurs actuelles, référence de la presse écrite de droite (et même au-delà). Selon cet énarque (un de plus), François Hollande « pêche par excès d’optimisme, il n’a pas compris que l’histoire est tragique. » [1] Il est vrai que cet ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy a une vision particulièrement sombre de l’avenir depuis la chute de son mentor aux dernières élections présidentielles. Cet épigone de la Droite forte s’est ainsi fendu d’une tribune sinistrement intitulée « Demain, la guerre civile ? » [2] Ce cassandre de la droite dure y dénonce « l’impuissance d’une classe politique perdue dans des querelles subalternes » (est-ce une allusion aux dissensions qui minent l’UMP ?), agitant le spectre de désordres sociaux, pis de débordements incontrôlés qui menaceraient l’Etat, donc in fine la République et notre démocratie ; reconnaissons que l’on trouve la même sinistrose sous la plume de Julien Dray, député socialiste de l’Essonne. [3] Pour ce jeune loup de la Sarkozie, « la France souffre de trois maux d’une extrême gravité. Première menace : l’appauvrissement des Français. […] Le deuxième mal français, c’est la radicalisation communautariste. […] Le troisième des maux dont souffre la France est le plus préoccupant : l’impuissance publique gangrène tous les pouvoirs, de la base au sommet. » Le parlementaire de l’Yonne complète ce tableau tragique :

 

Mais il y a pire que ces flottements, ces hésitations, ces renoncements. Dans son cœur régalien, le pouvoir est veule. L’allure pragmatique du ministre de l’Intérieur ne masque pas la mollesse des pouvoirs publics face aux criminels et aux délinquants. La mobilisation des policiers et des gendarmes se heurte à tant d’obstacles. L’autorité judiciaire ne parvient pas à réprimer et à dissuader les atteintes aux personnes, qui augmentent continûment. Le code pénal est un sabre de bois. Et l’Éducation nationale fait, malgré elle, le lit de la délinquance, lorsqu’elle échoue à donner à des centaines de milliers de jeunes gens une formation utile à leur insertion professionnelle. […] Qui parcourt la France, dans les villes, les banlieues comme les campagnes, perçoit les ferments de la défiance. Ce ressentiment est le terreau d’une nouvelle violence, qui ne serait plus la paix civile et qui dessine, peut-être, une sorte de guerre civile opposant des bandes et des désespérés. 

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Cette diatribe sonne comme une condamnation sans appel du résultat d’années d’impéritie politique. Or, la passation de pouvoir entre François Hollande et Nicolas Sarkozy a eu lieu le 15 mai 2012. Dès lors, cet impitoyable réquisitoire s’apparente à une critique acide de la décennie écoulée… celle où la droite a régné de manière absolue de 2002 à 2012 au cours des quinquennats de Jacques Chirac et… Nicolas Sarkozy. Ce dénigrement relève même de l’auto-flagellation puisque Guillaume Larrivé a fait ses armes au ministère de l’Intérieur :

 

En 2002, il frappe à la porte d'Emmanuelle Mignon, conseillère d'Etat, ancienne élève de l'Essec [grande école de commerce dont les droits d’inscription annuels s’élèvent - au niveau master - à 15.000 euros] comme lui. La sherpa du futur président repère son potentiel et l'intègre à l'équipe de Nicolas Sarkozy.

En 2005, il est nommé conseiller juridique au ministère de l'Intérieur. Au sein du Comité interministériel de contrôle de l'immigration, il participe au noyau dur autour de Patrick Stefanini, qui conçoit le ministère de l'identité nationale doté de pouvoirs étendus. Celui qui échoit à Brice Hortefeux, après la victoire présidentielle de 2007. M. Larrivé devient directeur adjoint de son cabinet jusqu'en 2011. Place Beauvau, il est le superviseur juridique des reconduites à la frontière, la bête noire des associations de défense des sans-papiers. […] En mars 2011, il rejoint l’Elysée, en charge des affaires juridiques et institutionnelles. [4]

 

Ce dernier poste lui a visiblement été profitable puisque « Ce dandy de droite, féru de Drieu la Rochelle, » a déposé une audacieuse proposition de loi constitutionnelle le 22 janvier dernier [5], un texte non dénué d’intérêt, d’autant qu’« ils ne sont pas si nombreux les députés qui se penchent sur le berceau des institutions. Force est de reconnaître qu'il est plus facile de "faire du buzz" avec le Nutella [ou l’immigration] qu'avec la Ve République! » [6]

 

Néanmoins, Guillaume Larrivée demeure « un pur produit du sarkozysme, spécialisé dans les questions de sécurité et d’immigration ». [7] D’ailleurs, en juin 2012, il a remporté l’élection législative dans la première circonscription Auxerre-Puisaye grâce à ses positions sur ces questions, succédant ainsi au « duc de Bourgogne », Jean-Pierre Soisson, dont il était le suppléant depuis 2002. En effet, au mépris de la ligne nationale adoptée par son parti, le candidat local du Front national, Richard Jacob, a appelé à voter pour l’UMP afin de faire barrage au maire socialiste d’Auxerre, Guy Ferez, qui devançait Guillaume Larrivée de 600 voix au premier tour.

 

« Après avoir prôné un rassemblement bleu Marine de toutes les droites au premier tour, il faut montrer que nous pouvons nous organiser pour battre la gauche, et envoyer un signal fort à l'électorat UMP qui nous a soutenus », insiste Richard Jacob, qui a dû batailler pour que sa position soit validée par les instances du FN. Dans les autres circonscriptions, où les candidats frontistes ont obtenu 16 et 19,26 %, aucune consigne de vote n'a été passée, même si les lignes pourraient bouger dans la deuxième.

S'il ne parle pas encore de « mariage », Richard Jacob, élu au conseil municipal d'Auxerre [comme Guillaume Larrivé], force le destin en proposant un « pacs » entre l'UMP et le FN. « L'appareillage de l'UMP est déconnecté. Mais ses électeurs attendent une alliance. Il y a un coup politique à jouer, et j'espère que cette circonscription sera pilote. »

En attendant, « sans nous, Guillaume était certain de perdre. Avec nous, il a une chance de conserver ce territoire à droite », sourit Richard Jacob, soucieux de gommer l'étiquette d'extrême droite de son parti, pour imposer l'idée d'une « droite populaire ».

Parallèlement, conscient de devoir compter avec les électeurs frontistes pour l'emporter, Guillaume Larrivé, ancien directeur de cabinet adjoint de Brice Hortefeux, a encore droitisé son discours depuis la présidentielle. Ce que confirme le patron du FN en Bourgogne Édouard Ferrand. « Guillaume défend des thèmes sur l'immigration et la sécurité qui nous sont chers, contrairement aux candidats UMP des deux autres circonscriptions », explique-t-il, estimant que « le peuple souhaite une union de toutes les droites ». [8]

 

« Trop vite oubliées, les émeutes de l’automne 2005 peuvent en être le premier acte. Un poison menace de s’y ajouter : l’importation d’une ultraviolence terroriste, par de nouveaux Merah entraînés à nos portes », écrit aujourd’hui l’élu auxerrois. L’ennemi est désigné… [9] Pas un instant n’est évoqué un Breivik à la française ; ce dernier aurait inspiré le tueur de Newtown aux Etats-Unis. [10] Pourtant, Jean-Jacques Bernard, juif interné, n’a-t-il pas écrit dans son ouvrage-témoignage, Le camp de la mort lente (Compiègne 1941-1942), publié aux éditions Albin Michel en 1944 : « Victime de la haine, je demeure convaincu qu’on ne peut rien construire sur la haine » ?

 

Si des explosions sociales sont prévisibles au regard de la situation économique non seulement dans notre pays mais en Europe, la révolution n’est, cependant, pas pour demain ou après-demain. Malgré ses convulsions, la Grèce n’a pas sombré dans la guerre civile. Pourquoi la France, deuxième puissance économique européenne, devrait-elle alors basculer dans le chaos ? Si la France chute, c’est toute la zone euro qui coule et, derrière elle, l’économie mondiale ! Les scénarios catastrophes sont d’autant plus improbables que les désordres sociaux sont jugulés avec fermeté comme l’a démontré l’exemple de Goodyear ; Manuel Valls est le digne héritier du « Tigre » (Georges Clémenceau) et de Jules Moch. [11] D’ailleurs, en janvier 2011, Michèle Alliot-Marie, alors ministres des Affaires étrangères, ne vantait-elle pas l’expérience exceptionnelle de notre pays dans le domaine du maintien de l’ordre, soulignant « le savoir-faire de nos forces de sécurité, qui est reconnu dans le monde entier »… à l’aube du Printemps arabe ? En outre, un nouveau Mai 68 est désormais exclu en raison du délitement social – lié à la montée des égoïsmes, au renforcement des comportements individualistes et au faible taux de syndicalisation. Enfin, « l’amortisseur social » garantit la paix sociale ; quel que soit leur sensibilité, les politiciens ont compris que garantir un minimum vital permet d’éviter le désespoir populaire, donc de préserver la tranquillité publique… et les inégalités.

 

Même si les marchands de peur, les va-t-en-guerre et autres prophètes de malheur pullulent et dominent la criée avec leurs propos tonitruants, on ne fait pas une politique à coup de faits divers et de discours martiaux, en lançant des anathèmes, en stigmatisant une communauté, en dressant les Français les uns contre les autres. Nos élus doivent, au contraire, œuvrer pour le bien commun, le vivre ensemble et le bien-être collectif. [12] Dans le deuxième volume des Mémoires de Guerre – sous-titré L'UnitéCharles de Gaulle rappelait ce qu'était son objectif, objectif qui devrait être celui de tous les présidents de la République, objectif que chaque élu de la République devrait partager : « Voilà ma tâche ! Regrouper la France dans la guerre ; lui épargner la subversion ; lui remettre un destin qui ne dépende que d'elle-même. Hier, il suffisait de l'action d'une poignée de Français sur les champs de bataille pour se camper devant les événements. Demain, tout sera commandé par la question d'un pouvoir central que le pays acclame et suive. Pour moi, dans cette phase capitale, il ne s'agira plus de jeter au combat quelques troupes, de rallier ici et là des lambeaux de territoire, de chanter à la nation la romance de sa grandeur. C'est le peuple entier, tel qu'il est, qu'il me faudra rassembler. Contre l'ennemi, malgré les alliés, en dépit d'affreuses divisions, j'aurai à faire autour de moi l'unité de la France déchirée. » Aussi peut-on légitimement s’inquiéter du mortifère fatalisme politique ambiant qui s’apparente davantage à un pitoyable aveu d’échec et d’impuissance que l’on peut mettre en musique sur les paroles de Nino Ferrer (Le Sud) :

 

Un jour ou l´autre il faudra qu´il y ait la guerre

On le sait bien

On n´aime pas ça, mais on ne sait pas quoi faire

On dit c´est le destin 

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[1] Paul Wermus, « G. LARRIVE : ‘‘Hollande est un optimiste qui n’a pas compris que l’histoire est tragique’’ » in VSD, 23 janvier 2013.

http://www.vsd.fr/contenu-editorial/ca-fait-debat/le-duel/224-g-larrive-hollande-est-un-optimiste-qui-napas-compris-que-lhistoire-est-tragique

 

[2] Guillaume Larrivé, « Demain, la guerre civile ? » in Valeurs actuelles, 14 mars 2013.

http://www.valeursactuelles.com/demain-guerre-civile20130312.html

 

[3] Julien Dray, « Austérité : au-dessus d’un volcan… » in Le Huffington Post, 12 mars 2013.

http://www.huffingtonpost.fr/julien-dray/julien-dray-aust...

« La crise se déploie. Elle s'insinue partout, casse, déstabilise, brise, broie nos économies... Elle ronge la structure politique des nations européennes. Il faut désormais être aveugle pour ne pas voir ce qui couve. Bientôt, si l'on n'y prend garde, nos pays ne connaitront que les affres des colères populaires ou des flambées populistes... »

 

[4] Béatrice Jérôme, « Nouveaux députés : Guillaume Larrivé, un sarkozyste "décomplexé" » in Le Monde, 19 juillet 2012.

http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/07/19/nouveaux-deputes-guillaume-larrive-un-sarkozyste-decomplexe_1735739_823448.html

 

[5] Proposition de loi n°632 tendant à améliorer l’efficacité de la Ve République, 22 janvier 2013

http://www.assemblee-nationale.fr/14/propositions/pion063...

 

[6] Patrick Roger, « A Larrivée, la Constitution reconnaissante » in Chambres à part, 31 janvier 2013.

http://parlement.blog.lemonde.fr/2013/01/31/a-larrive-la-...

 

[7] Arnaud Morel, « Guillaume Larrivé, un bébé Sarkozy pour succéder à Jean-Pierre Soisson » in Le Point, 30 janvier 2012.

http://www.lepoint.fr/politique/guillaume-larrive-un-bebe-sarkozy-pour-succeder-a-jean-pierre-soisson-30-01-2012-1425297_20.php

 

[8] Willem van de Kraats, « Le candidat frontiste de la première circonscription Richard Jacob se range derrière l’UMP » in L’Yonne républicaine, 14 juin 2012.

http://www.lyonne.fr/yonne/actualite/2012/06/14/le-candidat-frontiste-de-la-premiere-circonscription-richard-jacob-se-range-derriere-lump-1193765.html

 

[9] Laurent Opsomer, « Au nom de quelle idéologie… » in Double Neuf, 1er août 2011.

http://doubleneuf.nordblogs.com/archive/2011/08/01/au-nom-de-quelle-ideologie.html

 

Laurent Opsomer, « La terreur n’a pas de couleur » in Double Neuf, 15 décembre 2011.

http://doubleneuf.nordblogs.com/archive/2011/12/15/la-terreur-n-a-pas-de-couleur.html

 

[10] Constance Jamet, « Breivik aurait inspiré le tueur de Newtown » in Le Figaro, 19 février 2013.

http://www.lefigaro.fr/international/2013/02/19/01003-20130219ARTFIG00400-breivik-aurait-inspire-le-tueur-de-newtown.php

 

[11] Laurent Opsomer, « Amnistie sociale : fâcheuse coïncidence » in Double Neuf, 12 mars 2013.

http://doubleneuf.nordblogs.com/archive/2013/03/12/amnistie-sociale-facheuse-coincidence.html

 

[12] L’urgence de l’Yonne, par exemple, n’est pas l’immigration mais la désertification médicale. Pour lutter contre les déserts médicaux, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a lancé, en décembre 2012, le Pacte territoire-santé, mis en place par les régions. Conseiller régional de Bourgogne et député du cru, Guillaume Larrivé est donc doublement concerné. En outre, Pierre Morel-A-L'Huissier, député UMP de la Lozère, a déposé le 13 mars 2013 la proposition de loi n°810 tendant à prévoir une année de stage obligatoire des étudiants en médecine dans les « zones à sous densité médicale ». Guillaume Larrivé a-t-il signé la proposition de loi de son collègue ?

http://www.assemblee-nationale.fr/14/propositions/pion081...

12/03/2013

AMNISTIE SOCIALE : FÂCHEUSE COÏNCIDENCE

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Le 27 février dernier, le Sénat adoptait de justesse une loi d’amnistie sociale déposée par le groupe communiste, républicain et citoyen afin que « ceux qui ont préféré l’indignation et la dignité à la résignation et à la peur ne soient pas condamnés de ce seul fait » (dixit Dominique Watrin, sénateur du Pas-de-Calais). [1] Un texte aussitôt attaqué par l’opposition (UMP et centristes) et le patronat, qui dénoncent d’une même voix « un chèque en blanc à la violence » d’après Eric Woerth, député UMP de l’Oise, « un appel à encourager la destruction et le cassage » selon la présidente du Medef, Laurence Parisot. [2] C’est pourtant un texte a minima puisque plusieurs amendements socialistes ont singulièrement restreint la portée de la proposition de loi. Etrangement, comme pour justifier a posteriori les réserves socialistes, des échauffourées ont opportunément éclaté quelques jours plus tard, entre des salariés de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord et les forces de l'ordre près du siège du fabricant américain de pneumatiques à Rueil-Malmaison dans les Hauts-de-Seine, département le plus riche de France. Une fâcheuse coïncidence qui alimente le soupçon d’un dérapage prémédité [3], d’autant que le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, réticent à cette proposition de loi [4], a immédiatement condamné la « violence » des ouvriers de Goodyear et promis des poursuites judiciaires. [5] Dès lors, une question se pose avec acuité : le texte sénatorial passera-t-il l’obstacle de l’Assemblée nationale ? [6] Une interrogation cruciale puisqu’un échec démontrerait alors que le PS a définitivement tourné le dos aux ouvriers comme le suggère l’économiste Bertrand Rothé [7] ; en 2011, suite à une étude de la fondation Terra Nova, le quotidien Libération ouvrait déjà le débat à ce sujet : « Le Parti socialiste doit-il renoncer au vote ouvrier ? » [8] Un sabordage idéologique particulièrement dangereux lorsque l’on est assis au-dessus d’un volcan… [9]



[1] Etienne Baldit, « Conflits sociaux : la loi d’amnistie adoptée de justesse au Sénat » in Public Sénat, 27 février 2013.

http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/conflits-sociaux-...

 

[2] Adrien Rouchaleou, « Avalanche de réactions à propos de l’amnistie sociale » in L’Humanité, 5 mars 2013.

http://www.humanite.fr/politique/avalanche-de-reactions-propos-de-l-amnistie-social-516695

 

Geoffroy Clavel, « Amnistie sociale : Parisot "médusée", la droite dénonce une loi "clientéliste" » in Le Huffington Post avec AFP, 1er mars 2013.

http://www.huffingtonpost.fr/2013/03/01/amnistie-sociale-...

 

« Loi sur l’amnistie sociale : "Un chèque en blanc à la violence" » in Le Nouvel Observateur avec Reuters, 1er mars 2013.

http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20130301.OBS0514/loi-sur-l-amnistie-sociale-un-cheque-en-blanc-a-la-violence.html

 

« La proposition de loi sur l’amnistie sociale fait des vagues » in RMC avec Reuters, 1er mars 2013.

http://www.rmc.fr/editorial/354344/la-proposition-de-loi-...

 

« La loi d’amnistie sociale est un "appel au cassage", dit Parisot » in RMC avec Reuters, 27 février 2013.

http://www.rmc.fr/editorial/353782/la-loi-damnistie-sociale-est-un-appel-au-cassage-dit-parisot/

 

[3] Dans un tract en date du jeudi 7 mars 2013 et intitulé « "Goodyear", robinets fermés pour les lanceurs d’eau… », le syndicat Unité SGP Police Force ouvrière (majoritaire chez les gradés et gardiens de la paix) s’interroge à ce propos : « Pourquoi avoir des engins lanceurs d’eau et ne pas les utiliser ? Ne servent-ils donc que pour la parade ? Nos 6 collègues blessés attendent avec impatience la réponse... » La centaine de salariés blessés aussi… Goodyear Robinets fermés pour les lanceurs d'eau.pdf

 

[4] Geoffroy Clavel, « Amnistie sociale : Manuel Valls, "sceptique", est d’accord avec Laurence Parisot » in Le Huffington Post avec AFP, 4 mars 2013.

http://www.huffingtonpost.fr/2013/03/04/amnistie-sociale-manuel-valls-sceptique-laurence-parisot_n_2804452.html

 

[5] S.C., « Goodyear : Valls condamne les violences et promet des sanctions » in BFMTV avec AFP, 8 mars 2013.

http://www.bfmtv.com/politique/goodyear-valls-condamne-agressions-contre-policiers-465898.html

 

[6] Pauline de Saint-Rémy et David Couloume, « Amnistie sociale : le cas Goodyear divise le Parti socialiste » in BFMTV, 8 mars 2013.

http://www.bfmtv.com/politique/amnistie-sociale-cas-goodyear-divise-parti-socialiste-466560.html

 

[7] Jacques-Marie Bourget, « Comment le PS a tourné le dos aux ouvriers » in Bakchich, 26 février 2013.

http://www.bakchich.info/france/2013/02/25/comment-le-ps-...

 

[8] Eric Aeschimann, « Le Parti socialiste doit-il renoncer au vote ouvrier ? » in Libération, 10 juin 2011.

http://www.liberation.fr/tribune/01012342429-le-parti-soc...

 

Hervé Nathan, « Quand la gauche dit "adieu" aux ouvriers et employés » in Marianne, mardi 10 mai 2011.

http://www.marianne.net/hervenathan/Quand-la-gauche-dit-a...

 

Hervé Nathan, « Peuple ou pas peuple ? Terra Nova répond » in Marianne, lundi 16 mai 2011.

http://www.marianne.net/hervenathan/Peuple-ou-pas-peuple-...

 

[9] Julien Dray, « Austérité : au-dessus d’un volcan… » in Le Huffington Post, 12 mars 2013.

http://www.huffingtonpost.fr/julien-dray/julien-dray-aust...

« La crise se déploie. Elle s'insinue partout, casse, déstabilise, brise, broie nos économies... Elle ronge la structure politique des nations européennes. Il faut désormais être aveugle pour ne pas voir ce qui couve. Bientôt, si l'on n'y prend garde, nos pays ne connaitront que les affres des colères populaires ou des flambées populistes... »