12/03/2013

AMNISTIE SOCIALE : FÂCHEUSE COÏNCIDENCE

 amnistie sociale,police nationale,crs,goodyear,amiens,manuel valls,ouvriers,ps,parti socialiste,sénat,pcf,parti communiste,proposition de loi,manifestation,électorat ouvrier

Le 27 février dernier, le Sénat adoptait de justesse une loi d’amnistie sociale déposée par le groupe communiste, républicain et citoyen afin que « ceux qui ont préféré l’indignation et la dignité à la résignation et à la peur ne soient pas condamnés de ce seul fait » (dixit Dominique Watrin, sénateur du Pas-de-Calais). [1] Un texte aussitôt attaqué par l’opposition (UMP et centristes) et le patronat, qui dénoncent d’une même voix « un chèque en blanc à la violence » d’après Eric Woerth, député UMP de l’Oise, « un appel à encourager la destruction et le cassage » selon la présidente du Medef, Laurence Parisot. [2] C’est pourtant un texte a minima puisque plusieurs amendements socialistes ont singulièrement restreint la portée de la proposition de loi. Etrangement, comme pour justifier a posteriori les réserves socialistes, des échauffourées ont opportunément éclaté quelques jours plus tard, entre des salariés de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord et les forces de l'ordre près du siège du fabricant américain de pneumatiques à Rueil-Malmaison dans les Hauts-de-Seine, département le plus riche de France. Une fâcheuse coïncidence qui alimente le soupçon d’un dérapage prémédité [3], d’autant que le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, réticent à cette proposition de loi [4], a immédiatement condamné la « violence » des ouvriers de Goodyear et promis des poursuites judiciaires. [5] Dès lors, une question se pose avec acuité : le texte sénatorial passera-t-il l’obstacle de l’Assemblée nationale ? [6] Une interrogation cruciale puisqu’un échec démontrerait alors que le PS a définitivement tourné le dos aux ouvriers comme le suggère l’économiste Bertrand Rothé [7] ; en 2011, suite à une étude de la fondation Terra Nova, le quotidien Libération ouvrait déjà le débat à ce sujet : « Le Parti socialiste doit-il renoncer au vote ouvrier ? » [8] Un sabordage idéologique particulièrement dangereux lorsque l’on est assis au-dessus d’un volcan… [9]



[1] Etienne Baldit, « Conflits sociaux : la loi d’amnistie adoptée de justesse au Sénat » in Public Sénat, 27 février 2013.

http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/conflits-sociaux-...

 

[2] Adrien Rouchaleou, « Avalanche de réactions à propos de l’amnistie sociale » in L’Humanité, 5 mars 2013.

http://www.humanite.fr/politique/avalanche-de-reactions-propos-de-l-amnistie-social-516695

 

Geoffroy Clavel, « Amnistie sociale : Parisot "médusée", la droite dénonce une loi "clientéliste" » in Le Huffington Post avec AFP, 1er mars 2013.

http://www.huffingtonpost.fr/2013/03/01/amnistie-sociale-...

 

« Loi sur l’amnistie sociale : "Un chèque en blanc à la violence" » in Le Nouvel Observateur avec Reuters, 1er mars 2013.

http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20130301.OBS0514/loi-sur-l-amnistie-sociale-un-cheque-en-blanc-a-la-violence.html

 

« La proposition de loi sur l’amnistie sociale fait des vagues » in RMC avec Reuters, 1er mars 2013.

http://www.rmc.fr/editorial/354344/la-proposition-de-loi-...

 

« La loi d’amnistie sociale est un "appel au cassage", dit Parisot » in RMC avec Reuters, 27 février 2013.

http://www.rmc.fr/editorial/353782/la-loi-damnistie-sociale-est-un-appel-au-cassage-dit-parisot/

 

[3] Dans un tract en date du jeudi 7 mars 2013 et intitulé « "Goodyear", robinets fermés pour les lanceurs d’eau… », le syndicat Unité SGP Police Force ouvrière (majoritaire chez les gradés et gardiens de la paix) s’interroge à ce propos : « Pourquoi avoir des engins lanceurs d’eau et ne pas les utiliser ? Ne servent-ils donc que pour la parade ? Nos 6 collègues blessés attendent avec impatience la réponse... » La centaine de salariés blessés aussi… Goodyear Robinets fermés pour les lanceurs d'eau.pdf

 

[4] Geoffroy Clavel, « Amnistie sociale : Manuel Valls, "sceptique", est d’accord avec Laurence Parisot » in Le Huffington Post avec AFP, 4 mars 2013.

http://www.huffingtonpost.fr/2013/03/04/amnistie-sociale-manuel-valls-sceptique-laurence-parisot_n_2804452.html

 

[5] S.C., « Goodyear : Valls condamne les violences et promet des sanctions » in BFMTV avec AFP, 8 mars 2013.

http://www.bfmtv.com/politique/goodyear-valls-condamne-agressions-contre-policiers-465898.html

 

[6] Pauline de Saint-Rémy et David Couloume, « Amnistie sociale : le cas Goodyear divise le Parti socialiste » in BFMTV, 8 mars 2013.

http://www.bfmtv.com/politique/amnistie-sociale-cas-goodyear-divise-parti-socialiste-466560.html

 

[7] Jacques-Marie Bourget, « Comment le PS a tourné le dos aux ouvriers » in Bakchich, 26 février 2013.

http://www.bakchich.info/france/2013/02/25/comment-le-ps-...

 

[8] Eric Aeschimann, « Le Parti socialiste doit-il renoncer au vote ouvrier ? » in Libération, 10 juin 2011.

http://www.liberation.fr/tribune/01012342429-le-parti-soc...

 

Hervé Nathan, « Quand la gauche dit "adieu" aux ouvriers et employés » in Marianne, mardi 10 mai 2011.

http://www.marianne.net/hervenathan/Quand-la-gauche-dit-a...

 

Hervé Nathan, « Peuple ou pas peuple ? Terra Nova répond » in Marianne, lundi 16 mai 2011.

http://www.marianne.net/hervenathan/Peuple-ou-pas-peuple-...

 

[9] Julien Dray, « Austérité : au-dessus d’un volcan… » in Le Huffington Post, 12 mars 2013.

http://www.huffingtonpost.fr/julien-dray/julien-dray-aust...

« La crise se déploie. Elle s'insinue partout, casse, déstabilise, brise, broie nos économies... Elle ronge la structure politique des nations européennes. Il faut désormais être aveugle pour ne pas voir ce qui couve. Bientôt, si l'on n'y prend garde, nos pays ne connaitront que les affres des colères populaires ou des flambées populistes... »

22/08/2011

VIOLENCES URBAINES : UNE (AUTO)CENSURE MÉDIATIQUE ?

amiens,londres,mo,maintien de l'ordre,médiatisation,émeutes,violences urbaines,crs,médias,média,presse,censure,autocensure,télévisionSuite aux émeutes de 2005, le chef d’escadron Talarico écrivit dans une étude [1] que « Le rôle des média dans ces déchaînements de violence s’avère aussi très important. En France, la presse a, en établissant des cartes des violences commises et en effectuant une surenchère informationnelle, poussé à la compétition entre quartiers. Elle porte donc une lourde responsabilité dans la propagation des violences. Après quelques jours, certains média en ont pris conscience. Ainsi, des chaînes de télévision ont décidé de ne plus communiquer de bilan par quartier et de limiter la diffusion des scènes de violence. Il s’agit, maintenant, pour le gouvernement, de profiter de cette prise de conscience des média pour établir avec eux une charte de bonne conduite en cas d’événements graves. Cela existe au Royaume-Uni. On a pu le constater lors des attentats à Londres de juillet 2005 : la presse n’a pas montré de corps de victimes et a tout de suite voulu montrer que la vie reprenait un cours normal sans céder à la psychose terroriste. Il faut entretenir le débat sur le rôle des média afin de les amener à prendre toutes leurs responsabilités si de nouveaux drames devaient survenir. » Or, des événements récents amènent à s’interroger à ce sujet : y a-t-il eu censure à propos de violences urbaines survenues en France au même moment que les émeutes anglaises ? En effet, si la presse nationale a abondamment commenté les troubles qui ont secoué l’Angleterre, Londres en particulier, pendant quelques jours au cours de ce mois d’août (contre quelques semaines en France fin 2005), elle a été étonnement silencieuse lors de situations similaires dans l’Hexagone. Pourtant, comme le rapporte Le Courrier picard dans son édition du 11 août 2011, Amiens a connu simultanément un déchaînement de violences. Le journaliste du quotidien picard, Bakhti Zouad, constate ainsi que « De nouvelles violences urbaines ont éclaté dans les quartiers nord d’Amiens mardi soir [9 août]. Elles se sont poursuivies tard dans la nuit obligeant les forces de l’ordre à quadriller la zone pendant plusieurs heures. » [2] Il décrit les événements en ces termes : « Les premiers heurts débutent vers 19 heures. Des policiers sont pris à partie par des groupes de jeunes et essuient de nombreux jets de projectiles. Un des fonctionnaires est alors blessé. Les véhicules des policiers sont également visés. Ils répliquent à l’aide de flash-ball et de gaz lacrymogène. Sur la place du Colvert un véhicule est incendié près d’un poteau à 21h10. Un acte peut-être volontairement destiné à détruire la caméra de surveillance installée au sommet. Elle ne résistera d’ailleurs pas à la chaleur du sinistre. Une heure plus tôt, c’est un scooter qui est brûlé rue Balzac en même temps qu’une autre voiture au pied d’une des deux tours. » Il précise en outre que « Les forces de l’ordre voient arriver rapidement des renforts des départements voisins (Oise, Pas-de-Calais, Seine-Maritime). » Preuve, s’il en fallait une, de l’insuffisance des effectifs policiers sur la métropole amiénoise comme ailleurs [3], conséquence funeste de la RGPP (Révision générale des politiques publiques) impulsée par Nicolas Sarkozy en juin 2007. Le déploiement de forces n’en demeure pas moins imposant : « Le ballet est incessant. Prêts à déverser leurs occupants au moindre incident, les fourgons [de CRS] se croisent, ils sont même par moment cul à cul. L'un des véhicules traîne une remorque de matériel, quelques instants plus tard nous voilà doublés par un véhicule plus imposant, presqu'un fourgon blindé... Il est 20 heures, le ton est donné, les policiers sont équipés comme des "Robocops". Une démonstration de force alors qu'ici ou là les habitants vaquent à leur occupation. » [4] Faut-il voir dans cette démonstration de force une nervosité politique craignant que l’incendie britannique ne se propage sur le continent en pleine torpeur estivale ? [5] « Voilà pour le visible, être vus est d'ailleurs le but. », remarquent les journalistes locaux tout en observant que « Cela n'a pas vidé les lieux. Au contraire. Fort de 25000 habitants, il y a plus de vie ici que partout ailleurs dans la ville. Il fait beau alors quitter les tours de béton est un luxe qu'on ne se refuse pas. De nouveau des familles traversent les lieux. Pour beaucoup, la présence policière, même pesante, rassure. » Ils concluent leur immersion dans le quartier nord sur ces quelques mots, constat sans complaisance en forme de sentence lapidaire : « Un autre monde, une autre ville. » 

police nationale Amiens.jpg

Capture d’écran : France 3 Picardie, « La police d’Amiens réclame des renforts », 18 août 2011.

Le calme, aussi précaire soit-il [6], est revenu mais l’alerte a été chaude. D’ailleurs, est-ce un hasard si Gilles Demailly, maire d’Amiens et président d’Amiens Métropole, a interrompu d'urgence ses vacances afin de rencontrer les habitants et le préfet ? Dans un communiqué en date du 10 août, l’élu socialiste « condamne fermement les violences sur les personnes ainsi que les violences urbaines à Amiens comme partout en France. […] En outre, le Maire d’Amiens salue le professionnalisme des agents des services publics, plus particulièrement ceux de la police municipale, de la police nationale, des sapeurs-pompiers et des personnes d’Amétis, pris régulièrement pour cibles. » [7] Un éloge mérité face à une violence endémique [8]. Il envisage d'envoyer un courrier au ministre de l'Intérieur pour réclamer plus de moyens. De son côté, Francis Lec, conseiller général (PS) d'Amiens Nord « lance un appel solennel au calme et exige de l'État, comme le demande la population, une véritable politique de la sécurité publique. » [9] Ce dernier appelait déjà à un plan Marshall pour Amiens Nord… en 2008 [10]. Cependant, vu le contexte économique et politique actuel, il est peu probable que leurs requêtes soient entendues, encore moins exaucées, d’autant qu’ils n’appartiennent pas à la majorité présidentielle et que l’on annonce déjà 12 000 suppressions de postes de policiers au niveau national pour l’an prochain ; Amiens sera forcément concernée par celles-ci alors que, selon le syndicat SGP-FO Unité police, majoritaire chez les gardiens de la paix et les adjoints de sécurité (ADS), les effectifs sont déjà singulièrement insuffisants à Amiens avec 150 policiers en tenue sur le terrain pour une circonscription de… 150 000 habitants (cf. tableau précédent). Cela dit, le mutisme des médias nationaux est particulièrement étrange, eux d’habitude si friands de ces faits divers qui effraient les bobos ; comme chantait Georges Brassens (Les oiseaux de passage), « Les bourgeois sont troublés… De voir passer les gueux ». Un silence d’autant plus incompréhensible qu’à l’automne 2010, ces mêmes médias ne s’étaient pas privés d’évoquer les émeutes qui avaient secoué la ville [11]. Par conséquent, comment expliquer cette soudaine frilosité ? Censure ou autocensure [12] ?



[1] Laurent Opsomer, « La militarisation du maintien de l’ordre, réalité ou fantasme ? » in Double Neuf, 9 juin 2011

http://doubleneuf.nordblogs.com/archive/2011/06/08/la-militarisation-du-maintien-de-l-ordre-realite-ou-fantasme.html

 

[2] Bakhti Zouad, « Amiens. Le quartier nord s’embrase » in Le Courrier picard, 10 août 2011.

http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Le-quartier-Nord-s-embrase2

 

[3] Laurent Opsomer, « Ceci n’est pas un échec… » in Double Neuf, 1er août 2011.

http://doubleneuf.nordblogs.com/archive/2011/08/01/ceci-n-est-pas-un-echec.html

 

[4] David Vandevoorde et Bakhti Zouad, « Amiens nord. Ambiance dans un quartier bouclé » in Le Courrier picard, 12 août 2011.

http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-locale/Amiens-et-Metropole/Ambiance-dans-un-quartier-boucle

 

[5] Jeanne Dussueil, « Laurent Mucchielli : "Les conditions sont réunies en France pour de nouvelles émeutes" » in Challenge.fr, 11 août 2011.

http://www.challenges.fr/actualite/economie/20110810.CHA2211/les-conditions-sont-reunies-en-france-pour-de-nouvelles-emeutes.html

 

[6] « Amiens. Le quartier Nord plus calme mais toujours tendu » in Le Courrier picard.fr, 16 août 2011.

http://www.courrier-picard.fr/courrier/Picardie-Express/Le-quartier-Nord-plus-calme-mais-toujours-tendu

 

[7] Émilie Thérouin, « La réaction du maire d’Amiens face aux violences urbaines qui émaillent notre ville », 10 août 2011.

http://www.emilietherouin.fr/verts-mairie-amiens/index.php?post/2011/08/10/La-r%C3%A9action-du-maire-d-Amiens-face-aux-violences-urbaines-qui-%C3%A9maillent-notre-ville

 

[8] Thomas Delobelle, « Amiens. Quand servir l’ordre devient subir » in Le Courrier picard, jeudi 9 septembre 2010.

http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-locale/Amiens-et-Metropole/Quand-servir-l-ordre-devient-subir

 

[9] Bakhti Zouad, « Amiens. Calme fragile au quartier Nord » in Le Courrier picard, 12 août 2011.

http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-re...

 

[10] Francis Lec, « Mon plan Marshall pour Amiens Nord en 25 mesures », 1er février 2008.

http://francislec.over-blog.com/article-16255035.html

 

[11] À l’époque, Amiens a eu droit à un traitement médiatique spécial. En effet, fin septembre 2010, Orléans, ville de droite, connaissait trois nuits d’émeutes dans le quartier de l’Argonne mais ces événements ne rencontraient aucun écho dans la presse nationale (seule La République du Centre avait relaté ceux-ci dans un article intitulé « Orléans : flambée de violence à l’Argonne » le 27 septembre 2010). A contrario, début octobre 2010, Amiens, ville de gauche, connaissait une flambée de violence dans le quartier nord et faisait aussitôt la Une médiatique (quelques exemples ci-après). Deux poids, deux mesures ?

 

« Violences à Amiens : sécurité renforcée dans le quartier nord » in Le Parisien, 10 octobre 2010.

http://www.leparisien.fr/lille-59000/des-violences-urbaines-cette-nuit-a-amiens-10-10-2010-1103446.php

 

« Nuit d’échauffourées à Amiens » in Le Figaro avec AFP, 10 octobre 2010.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/10/10/97001-20101010FILWWW00083-nuit-d-echauffourees-a-amiens.php

 

« Une nuit de violences urbaines dans le quartier nord d'Amiens » in Metro France, 10 octobre 2010.

http://www.metrofrance.com/info/une-nuit-de-violences-urbaines-dans-le-quartier-nord-d-amiens/mjjj!PJkkzox3nqa2I/

 

« Violences urbaines à Amiens : plusieurs heures d'affrontements avec les forces de l'ordre » in Le Post, 10 octobre 2010.

http://www.lepost.fr/article/2010/10/10/2257927_amiens-affrontements-entre-forces-de-l-ordre-et-riverains.html

 

« Violences urbaines Nuit mouvementée à Amiens Nord » in L’Union, 11 octobre 2010.

http://www.lunion.presse.fr/article/faits-divers/violences-urbaines-nuit-mouvementee-a-amiens-nord

 

[12] Goubelle, « De la censure à l’autocensure dans les médias » in Rue89, 16 août 2007.

http://www.rue89.com/goubelle-sen-mele/de-la-censure-a-lautocensure-dans-les-medias 

 

09/06/2011

OPÉRATION BANLIEUES

Hacène Belmessous, « L'Etat se prépare à une guerre dans les cités » in Rue89, 3 octobre 2010

http://www.rue89.com/entretien/2010/10/03/letat-se-prepar...

 

Chloé Leprince, « A Grenoble, le pouvoir adopte des postures de guerre » in Rue89, 25 juillet 2010.

http://www.rue89.com/entretien/2010/07/25/a-grenoble-le-pouvoir-adopte-des-postures-de-guerre-159573 

violences urbaines, émeute, banlieues, Hacène Belmessous, armée, CRS, gendarmerie mobile