01/04/2012
THINK TANKS : BOÎTES À IDÉES ET… POMPES À FRIC ?
« Les think tanks sont transparents sur leur financement […]. Mais sont-ils si indépendants qu’ils le prétendent ? », s’interroge La Voix du Nord. [1] Il est, en effet, opportun de s’intéresser aux relations incestueuses entre ces derniers et nos gouvernants. [2] Prenons l’exemple de l’iFRAP (Institut français pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques), un organisme libéral officiellement indépendant puisque financé essentiellement par des dons de personnes physiques. [3] Or, celui-ci s’est vu reconnaître le statut de fondation d’utilité publique par décret du Premier ministre en date du 17 novembre 2009. Cette décision de François Fillon permet à ses généreux donateurs à la fois de bénéficier de réductions fiscales et de promouvoir leurs idées auprès du pouvoir. Ainsi, Bernard Zimmern, président d'honneur de l’iFRAP, considère diversement qu’il faut supprimer le statut des fonctionnaires ou que « Le social en particulier doit revenir à ses origines, la générosité privée. Car on ne fait pas la charité avec l’argent des autres mais avec le sien propre »[4], ignorant ainsi superbement les valeurs républicaines que résume notre devise nationale. Mais n’est-il pas déjà paradoxal pour une organisation dont le credo est la dénonciation du gaspillage public de devenir, en raison de son statut de fondation, une niche fiscale ? Or, « rappelons-le : les niches fiscales… ce sont, par définition, des impôts ! »[5]
[1] M. Del et D. D’Haenens, « Think Tanks : un financement qui pose question » in La Voix du Nord, samedi 31 mars 2012.
[2] Matthieu Delcroix, « Think Tanks, les boîtes à idées des candidats à la présidentielle » in La Voix du Nord, samedi 31 mars 2012.
« L’influence des think tanks » in Blog 75, mardi 17 janvier 2012.
http://monblog75.blogspot.fr/2012/01/billets-linfluence-des-think-tanks.html
[3] « Institut français pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques » in Wikipédia.
[4] Bernard Zimmern, « L’iFRAP reconnu fondation d’utilité publique » in iFRAP, 10 décembre 2009.
http://www.ifrap.org/L-iFRAP-reconnu-fondation-d-utilite-publique,11444.html
[5] Philippe François, « Les niches fiscales sont, par définition, des impôts » in iFRAP, 10 mai 2011.
http://www.ifrap.org/Les-niches-fiscales-sont-par-definition-des-impots,12104.html
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18/03/2012
UN CDD SINON RIEN
« Faut-il mettre fin au CDI ? La régression sociale est-elle une fatalité ? » in Emploi et entreprise, 1er mars 2012.
http://lemonde-emploi.blog.lemonde.fr/2012/03/01/faut-il-mettre-fin-aux-cdi/
Anaïs Toro-Engel, « Un CDD sinon rien, le conte moderne des "travailleurs pauvres" » in Marianne, 6 mars 2012.
http://www.marianne2.fr/Un-CDD-sinon-rien-le-conte-moderne-des-travailleurs-pauvres_a216139.html
Résumé
Cet essai montre que la crise économique et financière a provoqué la généralisation de la précarité du travail. En s'appuyant sur des cas concrets de politiques de ressources humaines, l'auteur formule des propositions destinées à privilégier le travail et l'intérêt communs.
Quatrième de couverture
Avec la crise économique qui n'en finit plus, le marché de l'emploi n'a jamais été aussi incertain et le statut des employés précaire.
Dans le privé, les contrats de courte durée (CDD, intérim ou intermittence) sont plébiscités par les entreprises car ils permettent de réduire les effectifs du jour au lendemain.
Dans le secteur public, les fonctionnaires sont également fragilisés, avec la remise en question de leur statut.
À l'heure du combat contre la dette souveraine, les intérêts financiers finissent par l'emporter sur les conditions d'emploi des salariés. Les salaires sont à la baisse, les retraites et plus généralement la protection sociale sont attaquées. C'est tout notre édifice social qui est en voie d'explosion.
Peut-on éviter cette précarité et les drames humains qu'elle provoque ? Quelles décisions prendre ? Comment sauver et développer les acquis sociaux qui concernent des millions de Français ?
Jacques Cotta illustre son analyse par des exemples concrets issus de son enquête dans de nombreuses entreprises françaises.
12:13 Publié dans Economie, Loisirs et Culture, Politique | Lien permanent | Tags : jacques cotta, travail, précarité, cdi, cdd, flexibilité, intérim, entreprise, fonction publique
11/03/2012
LE FRONT NATIONAL : À LA CONQUÊTE DU POUVOIR ?
Alexandre Dézé et Cédric Moreau de Bellaing, « Le Front national n’a pas changé » in Le Monde, 2 mars 2012.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/03/02/le-front-national-n-a-pas-change_1650714_3232.html
Nicolas Lebourg, « Marine Le Pen est-elle anti-système ? » in L’Observateur du lepénisme, 1er mars 2012.
Alexandre Dézé, « La banalisation du FN, mirage sondagier » in Mediapart, 14 février 2012.
Catherine Rougerie, « La vague Marine à la conquête de 2012 » in France2.fr, 17 janvier 2011.
http://info.france2.fr/politique/la-vague-marine-a-la-conquete-de-2012-66872008.html
Alexandre Dézé, Le Front national : à la conquête du pouvoir ?, Armand Colin, février 2012.
http://www.armand-colin.com/livre/418092/le-front-national-a-la-conquete-du-pouvoir.php
Présentation
La conquête du pouvoir. Tel est bien l’objectif que s’est fixé Marine Le Pen depuis qu’elle a été élue à la présidence du Front national en janvier 2011. Pour y parvenir, la nouvelle leader frontiste a entrepris de «dédiaboliser» le FN, d’en faire un «parti comme les autres». Mais le Front national a-t-il vraiment changé et, surtout, peut-il changer ?
Pour le déterminer, il faut étudier le FN avec les outils ordinaires de la recherche en science politique et s’intéresser à ses logiques de fonctionnement. Depuis sa création, l’organisation frontiste n’a jamais cessé d’osciller entre une logique électorale de participation au système politique et une logique doctrinale de rejet de ce système. Cet ouvrage démontre précisément, et c’est là son originalité, que cette dialectique est au fondement même de la dynamique politique frontiste et qu’on ne peut saisir l’évolution actuelle du parti sans en tenir compte. En partant de cette problématique et en déroulant le fil de l’histoire du parti, il s’agit donc de porter un autre regard sur le FN, de mieux apprécier ce qu’il peut avoir de nouveau depuis que Marine Le Pen en a pris la présidence et, in fine, de mettre au jour les ressorts et les limites endogènes de sa stratégie de conquête du pouvoir.
Alexandre Dézé est maître de conférences en science politique à l’Université Montpellier 1 et chercheur au Centre d’études politiques de l’Europe latine (CEPEL, UMR 5112).
16:27 Publié dans Loisirs et Culture, Politique | Lien permanent | Tags : alexandre dézé, réalité, vérité, fn, extrême droite, front national, marine, jean-marie, le pen, pouvoir, élections