18/03/2012
UN CDD SINON RIEN
« Faut-il mettre fin au CDI ? La régression sociale est-elle une fatalité ? » in Emploi et entreprise, 1er mars 2012.
http://lemonde-emploi.blog.lemonde.fr/2012/03/01/faut-il-mettre-fin-aux-cdi/
Anaïs Toro-Engel, « Un CDD sinon rien, le conte moderne des "travailleurs pauvres" » in Marianne, 6 mars 2012.
http://www.marianne2.fr/Un-CDD-sinon-rien-le-conte-moderne-des-travailleurs-pauvres_a216139.html
Résumé
Cet essai montre que la crise économique et financière a provoqué la généralisation de la précarité du travail. En s'appuyant sur des cas concrets de politiques de ressources humaines, l'auteur formule des propositions destinées à privilégier le travail et l'intérêt communs.
Quatrième de couverture
Avec la crise économique qui n'en finit plus, le marché de l'emploi n'a jamais été aussi incertain et le statut des employés précaire.
Dans le privé, les contrats de courte durée (CDD, intérim ou intermittence) sont plébiscités par les entreprises car ils permettent de réduire les effectifs du jour au lendemain.
Dans le secteur public, les fonctionnaires sont également fragilisés, avec la remise en question de leur statut.
À l'heure du combat contre la dette souveraine, les intérêts financiers finissent par l'emporter sur les conditions d'emploi des salariés. Les salaires sont à la baisse, les retraites et plus généralement la protection sociale sont attaquées. C'est tout notre édifice social qui est en voie d'explosion.
Peut-on éviter cette précarité et les drames humains qu'elle provoque ? Quelles décisions prendre ? Comment sauver et développer les acquis sociaux qui concernent des millions de Français ?
Jacques Cotta illustre son analyse par des exemples concrets issus de son enquête dans de nombreuses entreprises françaises.
12:13 Publié dans Economie, Loisirs et Culture, Politique | Lien permanent | Tags : jacques cotta, travail, précarité, cdi, cdd, flexibilité, intérim, entreprise, fonction publique
18/11/2011
« L’ESPRIT DE JOUISSANCE »
Le 25 juin 1940, plutôt que d’incriminer le conservatisme, pour ne pas dire l’incompétence du haut-commandement aux visions tactiques surannées, le chef de l’Etat français, le maréchal Pétain, imputa la défaite militaire à « nos relâchements », à « l’esprit de jouissance » des Français (le Front populaire ayant notamment eu l’audace d’instaurer les premiers congés payés en 1936 et de réduire le temps de travail à 40 heures hebdomadaires), appelant « à un redressement intellectuel et moral » du pays. « On a revendiqué plus qu'on a servi. On a voulu épargner l'effort : on rencontre aujourd'hui le malheur », conclut-il à l’époque, précisant par la suite que « Tous les Français […] ont d'abord le devoir de travailler, ceux qui méconnaîtraient ce devoir ne mériteraient plus leur qualité de citoyen. » Or, qu’entend-on ces dernières années ? La même dénonciation de la préférence pour la consommation et les loisirs, sans oublier les 35 heures (pourtant consciencieusement et méticuleusement détricotées par l’UMP), la même ambition de remettre la France au travail [1], la même prétention d’incarner une société d’ordre… pour aboutir à une société d’ordres ? Finalement, comme le chantait Renaud Séchan, « Mais depuis des éternités l'a pas tell'ment changé la France/Passent les jours et les semaines,/Y a qu'le décor qui évolue,/La mentalité est la même :/Tous des tocards, tous des faux culs. » (Hexagone, 1975) [2]
[1] Benjamin Hutter, « Jean-François Copé : Les Français ne travaillent pas assez ! » in DijOnscOpe, jeudi 9 décembre 2010.
http://www.dijonscope.com/009825-jean-francois-cope-les-francais-ne-travaillent-pas-assez-nbsp
Sophie Péters, « Les Français paresseux au travail, une réputation usurpée » in La Tribune, 10 novembre 2011.
http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/201111...
[2] Renaud Séchan, Hexagone, 1975