25/10/2017

TER : COÛT DE LA GRATUITÉ ?

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« Les policiers municipaux prennent le train gratuitement dans les Hauts-de-France », titre La Gazette des communes. [1] Le Conseil régional a voté, en effet, la gratuité des transports régionaux au profit des gendarmes, des policiers nationaux et municipaux (alors que seuls les premiers sont autorisés à porter leur arme individuelle en-dehors du service), des pompiers (volontaires et professionnels) et des agents des douanes. Pourtant, un agent public, qui utilise les transports en commun, bénéficie déjà de la prise en charge de ses frais de transport, à hauteur de 50 % du prix de l’abonnement (article L3261-2 du Code du travail). [2] Dès lors, est-ce normal que la région se substitue à l’Etat, aux départements et aux communes pour la prise en charge des frais de transport de leurs fonctionnaires respectifs ? Cette décision est d’autant plus surprenante que le Conseil régional présidé par Xavier Bertrand affirme sur son site pour le budget 2017 : « Notre choix : la baisse des dépenses ». Dans cette perspective, la région « doit diminuer ses dépenses de près de 400 millions d’euros ». [3] Or, combien cette mesure de gratuité des transports coûte-t-elle aux contribuables des Hauts-de-France alors que le budget régional est contraint ? N’y a-t-il pas d’autres priorités pour la région la plus pauvre de France après la Corse ? [4]

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[1] Géraldine Langlois, « Les policiers prennent le TER gratuitement dans les Hauts-de-France » in La Gazette des communes, 14 septembre 2017.

http://www.lagazettedescommunes.com/523447/les-policiers-...

[2] Remboursement des frais de transport domicile-travail (fonction publique)

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F12163

[3] Région Hauts-de-France. Dossier budget 2017

http://www.hautsdefrance.fr/categorie/dossiers/budget-2017/

[4] Jeanne Blanquart avec Vincent Dupire, « Les Hauts-de-France, la région la plus pauvre de France après la Corse » in France 3 Hauts-de-France, 22 mars 2017.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/ha...

 Yohan Baillieul et Sophie Éblé, Fragilité sociale dans les Hauts-de-France : la crise a renforcé les inégalités territoriales, Insee Analyses Hauts-de-France n°45, 22 mars 2017.

https://www.insee.fr/fr/statistiques/2665368

UN SIMPLE PROF…

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J’enseigne depuis 20 ans. Récemment, profitant que j’écrivais au tableau, un de mes élèves a asséné un coup de règle particulièrement sonore sur la nuque d’un de ses camarades pour le motif (futile) qu’il aurait griffonné son dessin. Sanction immédiate : expulsion du cours. Las, celui-ci a quitté l’établissement en fin de journée avant que je puisse le sermonner vertement pour son comportement violent en classe. Je le retrouve, cependant, à la gare où je le réprimande brièvement, insistant sur le caractère intolérable de son geste et le menaçant d’un conseil de discipline en cas de récidive. Réaction virulente des parents qui ne contestent pas l’expulsion (d’autant qu’il n’y a pas eu d’autres sanctions) mais la remontrance adressée à leur fils à la gare. Selon eux, je n’avais pas le droit d’houspiller ce dernier en dehors de l’enceinte scolaire car je ne suis pas « son père, ni son oncle ou un policier mais un simple prof… »

20/04/2017

POURQUOI MACRON

Cet article a été publié partiellement dans les colonnes du magazine Marianne (n°1036 du 3 au 9 février 2017) sous le titre (non choisi) "Macron, roi du poker" .

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Marianne attaque Macron de front, tant sur la forme que sur le fond (n°1033 du 13 au 19 janvier 2017 en illustration). Qu’Emmanuel Macron soit un libéral, c’est entendu. Cependant, dans le contexte français actuel, marqué par la tripartition de l’espace politique, il est le seul aujourd’hui à pouvoir faire barrage au duo infernal Fillon/Le Pen. En effet, aucun des bretteurs de la primaire du PS n’est en mesure de figurer au second tour des présidentielles ; tous sont devancés par Jean-Luc Mélenchon ! Même dans l’hypothèse – hautement improbable – d’un candidat socialiste en finale, ce dernier est systématiquement battu en raison de la porosité entre les électorats de droite et d’extrême-droite.

Face à ce « jeu de dupes », je me refuse de jouer Marine Le Pen contre François Fillon, comme le suggère Gabriel Amalfi d’Aix-en-Provence dans le courrier des lecteurs (Marianne n°1028 du 9 au 15 décembre 2016, page 48). Pour conjurer cette catastrophe politique, je vais tenter un coup de poker dès le premier tour en votant en faveur d’Emmanuel Macron, seul capable d’attirer sur son nom les électeurs centristes et les indécis. Emmanuel Macron n’est pas le sauveur de la gauche mais la solution pour contrer les ambitions présidentielles du candidat des riches, François Fillon, que seule une candidature socialiste peut sauver de la déroute… en plombant celle de Macron.

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