10/09/2013
SYRIE : LA FRANCE IMPUISSANTE ?
La Syrie est déchirée par une guerre civile intercommunautaire sur fond de mosaïque religieuse marquée notamment par la rivalité séculaire entre sunnites et chiites. Si l’engagement de forces terrestres est exclu dans ce pays, est-il pourtant impossible d’y frapper un coup de semonce afin d’interdire l’usage de cette arme de terreur que sont les gaz de combat ? Notre aviation est-elle vraiment incapable de bombarder seule quelques cibles stratégiques en Syrie alors qu’Israël y a mené deux raids cette année (aux mois de janvier et de mai), même s’ils n’ont jamais été officiellement revendiqués par l’Etat hébreu ? Sommes-nous à ce point dépendants des Etats-Unis d’Amérique ? Visiblement, la grandeur gaullienne est bel et bien révolue ; le retour intégral au sein de l’OTAN en 2009 a été létal pour notre indépendance nationale. D’ailleurs, avons-nous encore les moyens de nos ambitions ? Finalement, la crise syrienne pose aujourd’hui avec acuité la question du poids de la France sur la scène internationale.
22:12 Publié dans France, Perso, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, syrie, intervention, bombardement, armée, aviation, armes chimiques, etats-unis, usa, israël, indépendance nationale, crise syrienne, guerre civile, diplomatie, relations internationales
SÉCURITÉ : VALLS À MI-TEMPS
Alain Bauer et Manuel Valls (photos Reuters).
Selon un sondage Ifop pour Le Journal du Dimanche (18 août 2013), 61% des Français se déclarent satisfaits de l'action de Manuel Valls en tant que ministre de l’Intérieur, loin devant les autres membres du gouvernement. Au-delà de l’agitation politicienne et de la posture de matador de l’actuel locataire de la place Beauvau, quelles sont les véritables ambitions de Manuel Valls en matière de sécurité ? Elles sont résumées dans son livre intitulé « Sécurité. La gauche peut tout changer » : « la nouvelle gouvernance de la sécurité sera fondée sur un Etat qui délèguera aux collectivités et au secteur privé quelques-unes de ses missions régaliennes » (pages 87-88). Bref, municipalisation et privatisation de la sécurité. Manuel Valls s’inscrit donc dans la continuité de Nicolas Sarkozy, qui a initié cette insidieuse évolution sous la férule d’Alain Bauer, ami de trente ans du premier et conseiller sécurité du second avant de présider le CNAPS (Conseil national des activités privées de sécurité), organisme hybride élaboré sous son impulsion ; l’influence de ce chantre de la sécurité privée est aussi confidentielle que persistante depuis plus de dix ans. Pourtant, il faut rappeler que la police municipale, police du maire, est une survivance de la IIIe République tandis que la sécurité privée ne protège nullement les citoyens mais ses clients.
21:57 Publié dans Perso, Politique, Sécurité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : manuel valls, sécurité, alain bauer, nicolas sarkozy