13/06/2011

LE NARVALO

Guy-Pierre Geneuil, Le Narvalo

http://filsduvent.kazeo.com/Bibliotheque-au-petit-bonheur/GENEUIL-Guy-Pierre,a485307.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy-Pierre_Geneuil

 

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Le massacre des Tsiganes

 

À partir de 1933, des Tsiganes sont internés dans les camps de concentration allemands, comme « asociaux ». À partir de 1941, en Pologne et en URSS, ils sont ponctuellement massacrés par les Einsatzgruppen *.En janvier 1942, les Tsiganes du ghetto de Lodz sont gazés à Chelmno. La déportation des Tsiganes allemands, autrichiens et tchèques est mise en œuvre sur ordre de Himmler, le 20 février 1943. Le premier « convoi Z » - pour Zigeuner, Tsiganes en allemand – arrive à Birkenau le 26 février. Sur les 23 000 Tsiganes qui aboutirent à Auschwitz, une partie fut immédiatement gazée dès l’arrivée. Mais la majorité fut immatriculée au camp. Ils ne furent pas astreints au travail forcé, contrairement aux autres prisonniers, mais connurent des conditions de détention particulièrement abjectes [des enfants tsiganes, par exemple, furent victimes d’expériences « médicales » criminelles perpétrées par le médecin SS Mengele à Auschwitz, ou le Professeur Hirt, de l’Université de Strasbourg, au camp de Natzweiler-Struthof en Alsace). Tous les détenus survivants du « camp des Tsiganes » de Birkenau (2 897 personnes) sont gazés dans la nuit du 2 au 3 août 1944.

En tout près de 250 000 Tsiganes périrent sous la botte nazie, principalement ceux du Grand Reich et de Yougoslavie.

En France, les Allemands ont obtenu de Vichy, en octobre 1940, l’enfermement des Tsiganes de zone occupée dans des camps, sous administration française.

Cependant, le seul cas avéré de déportation de Tsiganes en vue de leur extermination concerne 158 personnes arrêtées dans le Nord-Pas-de-Calais et déportées à Auschwitz en janvier 1944.

À leur arrivée, tous furent immatriculés par tatouage, y compris les bébés (ils furent tatoués sur la plante des pieds, leurs bras étant trop petits…) ; la plupart furent gazés lors de la liquidation du « camp des Tsiganes » en août.

 

*Les Einsatzgruppen (traduction littérale : « groupes d’intervention ») étaient surnommés les commandos de la mort. Ces unités mobiles d'extermination étaient des escadrons de SS et de la police allemande qui suivaient l'avancée de l'armée allemande, la Wehrmacht. Elles conduisirent des opérations d'extermination de masse.

 

Source : Yves Le Maner, Déportation et génocide 1939-1945 une tragédie européenne, La Coupole, Centre d’Histoire et de Mémoire du Nord-Pas-de-Calais, 2005, page 124.